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Le Burkina Faso est une terre riche en culture. En effet, la musique fait parti intégrante de ces richesses. Et pour la promouvoir, l’État Burkinabè a créé le musée de la musique le 04/08/1999. Allons visiter !!
Endroit de savoir musicale situé au cœur de la capitale burkinabè entre, le lycée Zinda Philippe Kaboré et le CENASA, le musée de la musique est un cadre convivial d’apprentissage. Dans une architecture extraordinaire, on peut voir des photos, des instruments de musique exposés avec de petits mots qui laissent lire leurs descriptions. Ils relatent l’histoire de la musique burkinabè de 1947 à nos jours.
« L’histoire de la musique burkinabè de 1947 à nos jours ». Ce thème temporaire voulu par les conservateurs et restaurateurs du musée fait la peinture du passé à travers les archives et autres témoins de l’âge d’or de la musique voltaïque, une histoire fière et vivante aussi méconnue que passionnante. Pendant cette belle époque nous explique Guissou R Roland, conservateur et restaurateur de musée, de grands noms, l’histoire retiendra. Il s’agit entre autre de l’orchestre « l’harmonie voltaïque » qui a été créée en 1948 à Ouagadougou par feu Antoine Ouédraogo dit Borfo, un des pionniers exceptionnels de notre musique. Après les indépendances, la musique s’est développée lentement pour s’imposer dans les années 70 à 80. La musique moderne est entrée au Burkina Faso pendant l’époque coloniale plus précisément dans les années 1940. Les premiers musiciens modernes burkinabè qui ont pour nom Mamadou Koné de Bobo Dioulasso et Antoine Ouédraogo de Ouagadougou ont créé respectivement « Rossignole » en 1945 à bobo et « l’harmonie voltaïque » en 1948. Aujourd’hui grâce aux jeunes talents dont les rythmes les plus prisés sont urbains, notamment le rap et le coupé décalé mais aussi le reggae la musique moderne burkinabè, lentement mais progressivement est en train de s’imposer sur le plan continental et international.
Au musée de la musique, des instruments sont présentés aux visiteurs. Entre autres le LUNGA: instrument de la famille des membranophones, il est fait d’une caisse de résonance en bois avec deux ouvertures en forme circulaire recouverte chacune d’une membrane en peau de chèvre. Les premiers instruments joués sont l’accordéon, le saxophone, la trompette. Aussi, une salle dédiée à l’audiovisuel est aménagée. « S’il y a un art qui as fait connaitre le Burkina Faso à l’international, c’est bien la musique » explique le conservateur- restaurateur de musée Guissou R Roland.
Même si les burkinabè ne visitent pas beaucoup le musée, le conservateur dit avoir foi qu’un jour la population comprendra le bien- fondé de la mise en place d’un musée de la musique. « En moyenne nous recevons par jour une dizaine de personnes. Ce chiffre pourrait bien dépasser cela si la population nationale s’intéressait davantage au musée » déclare Guissou R Roland. Alors, il est demandé à tout un chacun à y faire un tour pour mieux connaitre l’histoire de la musique au Burkina Faso.
Mireille Bailly