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En mémoire à la disparition du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortunes, les organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ont organisé un meeting. C’était ce vendredi 13 décembre 2019 à Ouagadougou.
13 décembre 1998-13 décembre 2019. Voilà 21 ans que Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune ont été bassement assassinés et carbonisés sur la route de Sapouy. Pour rendre hommage à ses illustres disparus, les organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ont sacrifié à la tradition à travers un meeting qu’elles ont organisé ce 13 décembre 2019 à Ouagadougou. Le thème retenu à l’occasion de cette 21 commémoration était : « poursuivons avec détermination la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et contre la remise en cause des droits et des espaces de libertés ».
Selon Chrysogone Zougmoré, président du collectif, cette commémoration intervient dans une période où le Burkina est constamment victime d’attaques terroristes semant ainsi le trouble et la désolation au sein des populations. C’est pourquoi à travers ce thème combien interpellateur, lui et ses camarades ont une fois de plus réitéré leur appel à l’endroit des autorités en ce qui concerne l’extradition de Paul François Compaoré « considéré comme principal acteur de ces crimes odieux ».
En outre, le CODMPP par la voix de son président Chrysogone Zougmoré a une fois de plus réaffirmé sa position quant à la présence des troupes française au Burkina. Et de clamer hautement : « cette France a une politique de domination, de mainmise sur les richesses ; ce qui fragilise nos états. C’est pourquoi nous exigeons le retrait pure et simple des troupes militaires françaises ainsi que de toutes les bases militaires étrangères ».
Cependant, nonobstant, les acquis historiques engrangés à travers les luttes, les organisations démocratiques ne cessent de dénoncer la lenteur de l’appareil judiciaire dans le traitement des dossiers pendants. Et au président de relever : « nous exigeons la vérité et la justice sur tous les crimes de sang impunis dont les plus récents sont les assassinats des responsables de l’ODJ au Yagha, les tueries de Yirgou et de Kain ». « Nous voyons en notre population, un peuple mobilisé, organisé, unis dans un mouvement d’unité pour un changement » a renchéri Chrysogone Zougmoré. C’est pourquoi donc il a invité l’ensemble des camarades à poursuivre avec dextérité la lutte contre les crimes de sang, économiques pour une liberté, un progrès économique et social véritable.
Wendemi Annick KABORE