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L’Institut national de la statistique et de la démographie (Insd) a organisé un déjeuner de presse, ce Vendredi 14 février 2020 à Ouagadougou. L’objectif était de rendre compte de l’opérationnalisation du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (5e GPH) sur le terrain.
Le payement des agents recenseurs, les défis relevés sur le terrain, sont entre autres les sujets qui étaient au menu des échanges entre les journalistes et le personnel de l’Institut national de la statistique et de la démographie. Au terme de la période du dénombrement du 5e RGPH, allant du 16 novembre au 15 décembre 2019, les activités de terrain selon le directeur général de l’Insd Boureima Ouédraogo, n’étaient pas achevées dans un certain nombre de localités. Alors, une extension de la période a été recommandée, afin de permettre la complétude et l’exhaustivité du dénombrement. A l’en croire, les principales raisons de la poursuite du dénombrement sont le retard dans le démarrage de l’opération, l’insuffisance des résultats de certains agents et la taille élevée de certains ménages, particulièrement en milieu urbain. En claire, l’évaluation de la situation a préconisé la poursuite des travaux de terrain du 13 au 31 janvier 2020, dans les localités concernées par ce retard.
L’un des défis majeurs du recensement est d’assurer une bonne qualité des données collectées. A ce niveau, Boureima Ouédraogo a indiqué que l’institut national de la statistique et de la démographie a bénéficié de l’assistance technique de partenaires habilités en matière, notamment du Bureau pays et du Bureau régional de l’UNFPA, ou encore d’experts de pays ayant réalisé un recensement répondant aux critères de la nouvelle série des recensements généraux de la population, recommandée par les Nations-Unies, avant d’ajouter qu’un dispositif d’assurance qualité a été mis en place et un suivi continu de l’avancement des travaux de collecte a été établi, grâce à l’accès en temps réel aux données. Sur le plan sécuritaire, il n’y a pas eu d’incidents majeurs, selon les dires du directeur général de l’Isnd. Par conséquent, une très bonne partie de la population a été recensée. Mais à l’écouter, il est encore trop tôt de donner des résultats provisoires. Il va falloir peut-être attendre dans le mois d’avril.
Toutefois, il est important de retenir que vue l’insécurité, le dénombrement de la population a été mené dans 95% des zones de dénombrement. Et sur un total de 368 communes et arrondissements, 9 communes non pas été recensées et 59 communes l’ont été partiellement. Concernant le payement des agents recenseurs, il est ressorti au cours de ce déjeuner de presse, que pour des besoins de sécurisation du processus de paiement des agents de terrain, le recours au paiement électronique a été retenu. Cependant, la mise en œuvre de ce paiement a connu des difficultés du fait des procédures de contractualisation, mais aussi de l’exigence forte que cela a imposé dans la contribution des listes fiables des agents, pour éviter des erreurs.
Nicolas Bazié