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La cité du cavalier rouge a abrité le lancement de la 5ème édition de la caravane de sensibilisation sur le port du casque de protection. C’était le Mardi 18 Décembre 2018 devant la mairie de Koudougou. Première édition du genre pour la ville de Koudougou, cette activité de la fédération des Associations pour la promotion de la sécurité routière (FAPSER-BF), vise à interpeller les utilisateurs des engins à deux roues sur la nécessité du port du casque. Avec pour slogan « Il faut porter le casque et sauver des vies », cette édition s’étend du 17 au 24 Décembre 2018 et concerne le corridor Ouagadougou-Niangoloko.
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année les accidents de la route provoquent environ 1,2 millions de décès et plus de 50 millions de blessés dans le monde. Le Burkina Faso, à l’instar du reste du monde, est également confronté au phénomène grandissant de l’insécurité routière et le nombre de victimes liés aux accidents concerne majoritairement les utilisateurs des engins à deux roues. A ce niveau, le nombre de morts liés au traumatisme crânien consécutif au non-port du casque de protection reste le plus élevé. C’est donc au regard de tous ces constats que la 5ème édition de la caravane de sensibilisation sur le port du casque de protection a été lancé le Mardi 18 Décembre 2018 à Koudougou. En effet, l’organisation de cette édition dans la Cité du cavalier rouge vient après la tenue des trois premières éditions à Ouagadougou et de la quatrième à Bobo Dioulasso. Pour Tiémoko Sermé, président de la fédération des Associations pour la promotion de la sécurité routière (FAPSER-BF), cette caravane a été lancé d’une part pour appeler les populations à une prise de conscience collective sur les bonnes conduites à tenir en ce qui concerne la sécurité routière et d’autre part à interpeller les utilisateurs des engins à deux roues sur la nécessité du port du casque de protection.
Cinq ans plus tard, les populations commencent à prendre conscience
Cette caravane initiée par la fédération des Associations pour la promotion de la sécurité routière accompagnée par l’office national de sécurité routière (ONASER), vient en appui au gouvernement dans la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière. La caravane qui a mobilisé près de cinq cent (500) participants a réuni entre autres des élèves, des étudiants, des acteurs de la société civile et des forces de défense et de sécurité, au premier rang duquel étaient alignés la police et la gendarmerie. Pendant près de trois heures de temps, l’ensemble des caravaniers royalement installés sur leurs motocycles casque intégrale sur la tête, ont sillonné sur un circuit fermé de 8 km les différents quartiers de la ville de Koudougou. Et cela pour montrer l’exemple en ce qui concerne le port du casque, toute chose qui contribuera à sensibiliser les uns et les autres sur les avantages liés à son utilisation. Cinq ans après le lancement de la première édition de cette caravane de sensibilisation sur le port du casque de sécurité, des avancées majeures ont été constaté, aux dires du président de la FAPSER-BF. ‘’Nous pensons qu’il y a eu de l’amélioration par ce que les statistiques des décès dû aux accidents avaient assez baissé. Mais vous constatez avec moi que la population ne fait que grandir dans les villes et cela fait que le résultat n’est pas trop visible. Même si le taux des accidents mortels est élevé aujourd’hui, d’une certaine façon ça a quand même régressé par rapport à l’augmentation progressive de la population qui utilise les engins à deux roues. Et je pense que c’est quelque chose’’ s’est réconforté Tiémoko Sermé.
Le non-port du casque certes, et l’état défectueux des infrastructures routières ?
Aux yeux du représentant du patron de la cérémonie, Bakary Ouattara, directeur régional des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière du Centre-Ouest, cette activité est une initiative très louable et qui vient à point nommée ; car elle intervient à l’orée des fêtes de fin d’année qui correspond à une mobilité des populations qui va grandissante. Face aux personnes toujours réticentes en ce qui concerne le port du casque, Mr Ouattara, a tenu à les « supplier » à porter le casque car ils ne le font pas pour autrui. Il a également invité les populations à suivre le mouvement du port du casque car ça y va de leur sécurité. Au-delà du non-port du casque de protection, selon certains usagers de la route, la première cause des accidents de la circulation est consécutive au mauvais état de la route. Sur cette question, le directeur régional des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière du Centre-Ouest a reconnu que c’est une situation à déplorer : ‘’L’état des routes c’est vrai, c’est une réalité. Mais compte tenu des moyens de l’Etat et des collectivités, c’est difficile d’entretenir les routes comme nous le voulons. Cependant, l’Etat continu de faire des efforts pour maintenir les routes carrossables afin que les populations puissent se déplacer dans la tranquillité et la quiétude’’. Bakary Ouattara a terminé en soulignant que l’état de la route ne doit pas être une cause du non-port du casque.
Aziz KABORE (Correspondant)
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