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7ème congrès ordinaire du CDP : Eddie Komboïgo réélu pour un second mandat

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Le 7ème congrès ordinaire organisé par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui a débuté le samedi 5 mai, a pris fin le dimanche 6 mai 2018. Tenu au Palais des sports de Ouaga 2000, le congrès a été marqué par la réélection à la tête du parti, du président sortant, Eddie Komboïgo avec 39 voix contre 33.

 

« Eddie Komboïgo ne sera plus le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ». C’est ce que pensaient ou même disaient beaucoup de Burkinabè avant le 7e congrès ordinaire organisé par l’ex-parti au pouvoir. Ils se sont lourdement trompés ; car à la faveur des élections qui ont eu lieu lors dudit congrès, le président sortant Eddie Constance Komboïgo a été reconduit à la tête du CDP, pour un mandat de trois ans. Il faut le dire, les discussions pour la désignation du président du parti ont été houleuses. Ceci a conduit le collège électoral à procéder à un vote qui a opposé Eddie Constance Komboïgo à Bouréima Badini faute de consensus entre les deux candidats. Selon les informations, c’est au petit matin que le nom du président a été connu à l’issue du vote. Il faut rappeler qu’ils étaient 19 candidats en liste au départ. Sept ont désisté avant le début du processus. Ils seront suivis par 10 autres pendant le processus et avant le vote. Les 17 ayant jeté l’éponge, il ne restait plus que Eddie Constance Komboïgo et Bouréima Badini en liste pour le poste du président du CDP. Le collège électoral composé de 72 votants tous membres du bureau exécutif national vont porter le président sortant à la tête du parti avec, 39 voix  contre 33 pour le candidat malheureux ; ce qui montre que le scrutin a été fortement disputé.

A l’issue de la proclamation des résultats, ce sont des militants déchaînés qui ont porté le président élu pour un second mandat en triomphe. On entendait une grande foule acquise à sa cause, criée « Eddie président, Eddie président … ». D’autres ont soulevé les photos du président et soufflaient avec force dans les Vouvouzélas et les sifflets qu’ils avaient en leur position. C’est donc tout ému, qu’Eddie Komboïgo s’est levé du présidium pour faire le tour de la salle les bras levés pour remercier les militants qui jusqu’au bout l’ont soutenu.

Dans son premier discours quelques heures après son élection, il a voulu être rassembleur ; en témoigne ses propos : « l’issue de ce vote, n’est point la victoire d’une personne, mais celle de nous tous : la victoire de la raison, la victoire de l’unité et la victoire de la fidélité ».

Devant la grande foule qui a pris d’assaut la cuvette du palais des sports pour ne pas se faire compter l’évènement, Eddie Komboïgo a pris l’engagement de servir loyalement le parti, de travailler dans la concertation permanente et dans la transparence. Jouant à la carte de l’unité, il a exhorté ses collaborateurs de même que les militants à oublier définitivement les divergences qui les ont parfois opposés ; et se tenir main dans la main pour bâtir ensemble un nouvel avenir avec un parti reconstruit, fort et conquérant. « J’y tiens particulièrement comme le souhaite le fondateur de notre parti, le président Blaise Compaoré à préserver la cohésion et l’unité du CDP » a-t-il soutenu.

Le président réélu sait que son message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et qu’il peut compter sur les uns et les autres. Si d’ailleurs, il appelle à l’unité c’est pour se préparer pour les jours à venir. Il déclare à cet effet : « notre congrès s’achève, mais notre combat continue ». C’est une déclaration qui n’est plus à expliquer, car ce n’est un secret pour personne, le CDP ambitionne reconquérir le pouvoir d’Etat perdu en 2014 ; et c’est l’objectif que s’est fixé le parti a confié Eddie Constance Komboïgo.

Pour sa part, il a rappelé aux congressistes : « l’heure n’est plus au discours : passons aux actes car les attentes des millions de nos militants et de nos sympathisants tant à l’intérieur qu’à l’extérieur sont grandes ».

Il peut être rassuré car les congressistes partagent son ambition et sont tous alignés derrière lui pour 2020. C’est ce que l’on a compris à l’issue des interviews réalisées avec les congressistes à la fin de la cérémonie.

Il faut rappeler qu’au cours de ce congrès, les congressistes ont pris la décision de réattribuer à Blaise Compaoré le titre du président d’honneur et fondateur du parti. Il est le garant de l’unité et de l’orientation du parti

Thierry KABORE (Collaborateur)

Bernard HIEN

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