Affaire Benalla: l’ancien conseiller de Macron affine sa défense

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Ce mardi 24 juillet 2018, les auditions de la commission d’enquête parlementaire vont se poursuivre dans l’affaire Benalla. Avec notamment un protagoniste très attendu, le directeur de cabinet d’Emannuel Macron. Lundi, après les auditions du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et de Michel Delpuech, préfet de police de Paris, une voix s’est fait entendre, celle de l’homme par qui le scandale est arrivé : Alexandre Benalla a réagi par l’intermédiaire de ses avocats.

Les avocats d’Alexandre Benalla ont publié un communiqué lundi soir. Selon eux, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, qui a passé une partie du week-end en garde à vue, est « abasourdi par l’utilisation médiatique et politique de son action du 1er-Mai sur des fauteurs de troubles qui agressaient les policiers ».

Le 1er-Mai, il « a pu compléter ses connaissances du maintien de l’ordre »

Me Laurent-Franck Lienard et Me Audrey Gadot ont commencé à dévoiler la ligne de défense d’Alexandre Benalla, qui a manifestement bien préparé sa version des faits : le 1er mai 2018, l’ancien garde cu corps a voulu, dit-il, aider les forces de l’ordre dans leur tâche, face à deux individus particulièrement virulents.

Pendant la fête du Travail, M. Benalla « a pu compléter ses connaissances du maintien de l’ordre et n’avait pas vocation à intervenir personnellement sur ces opérations ». Sauf qu’il a donc été le témoin des « agissements de deux individus particulièrement virulents et de l’apparent dépassement des capacités opérationnelles des policiers sur place ». Il a alors voulu « prêter main forte ».

Selon ses avocats, l’ancien garde du corps a voulu aider à maîtriser ces personnes comme l’y autorise l’article 73 du Code de procédure pénale, un article qui permet à tout individu confronté à un flagrant délit d’en appréhender l’auteur pour le conduire devant l’officier de police le plus proche. C’est ce qu’aurait fait Alexandre Benalla avec ces deux jeunes place de la Contrescarpe.

Alexandre Benalla a « immédiatement rendu compte de son intervention »

En ce qui concerne les coups portés à l’un d’entre eux par l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, ses avocats préfèrent parler d’une « action vigoureuse qui n’a causé aucune blessure ». De fait, il n’y a pas eu d’incapacité temporaire de travail ni plainte après coup.
Dernier point sur la présence d’Alexandre Benalla lors du défilé du 1er-Mai : il aurait bien été « invité » par la préfecture de police. Il « a été invité par la DOPC de la préfecture de police de Paris, à observer les opérations de maintien de l’ordre à l’occasion des manifestations du 1er-Mai, annoncées pour être particulièrement violentes. Il a été accueilli et équipé par les services de police qui lui ont assigné différentes positions », écrivent-ils.

Ses conseils expliquent que l’ex-chargé de mission de l’Elysée, qu’ils qualifient de « serviteur de l’Etat » qui « n’a jamais failli dans cet engagement », et qu’il « collabore pleinement avec l’institution judiciaire », a « immédiatement rendu compte de son intervention personnelle qui lui a été vivement reprochée. Il a fait l’objet d’une sanction administrative de la part de son employeur. »

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