Industrie burkinabè : Implantation d’une usine de textile, dans six mois

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Il est de notoriété que le Burkina Faso est un grand producteur de coton avec en moyenne 600 000 tonnes « d’or blanc » par an. Cette manne cotonnière que le pays produit intéresse le groupe turc Ayka Addis Textile & Investment qui est venu faire part au Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, du projet de l’implantation d’une usine de textile à Ouagadougou, dans les six prochains mois. Ce projet qui a reçu le soutien du Chef du Gouvernement a un coût global de 220 milliards de F CFA et prévoit à termes de générer environ 12 000 emplois. 

 

Il y a de cela une année le groupe turc Ayka Addis Textile & Investment était venu faire part aux autorités du projet de construction d’une unité de transformation de coton au Burkina Faso. Les premiers responsables de ce groupe sont de retour au « Pays des Hommes intègres » pour poursuivre les discussions en vue de finaliser ce projet.
C’est la concrétisation de ce projet qui a été au cœur des échanges entre le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, et les responsables du groupe, dans l’après-midi du vendredi 02 février 2018.

« Nous sommes venus au Burkina Faso pour finaliser les accords qui sont à un stade très avancés. Nous pensons que dans les six prochains mois l’usine sortira de terre », a soutenu le représentant du groupe Ayka Addis Textile & Investment, Yusuf AYDENIZ, à l’issue de l’audience.

A l’entendre, la construction de l’usine va coûter 220 milliards de F CFA, avec en annexe la construction d’une centrale thermique de 35 mégawats pour apporter l’énergie nécessaire pour alimenter les installations.

Selon lui, l’idée c’est de créer une des premières usines de transformation de « l’or blanc » en Afrique, et de corriger une incongruité qui fait que « rien n’est transformé ou très peu transformé localement », alors que le Burkina Faso produit plus de 600 000 tonnes de coton par an.

« Lorsque nous investissons dans un pays comme le Burkina Faso nous investissons aussi sur la dynamique de la qualité humaine, des ressources humaines pour transformer non seulement l’économie mais aussi pour partager notre expertise avec le secteur public burkinabè », a-t-il mentionné.

Puis, il a été très heureux d’annoncer que les plus hautes autorités du pays à savoir le président du Faso et le Premier ministre ont apporté leur soutien à ce projet.
D’ailleurs, Yusuf AYDENIZ a estimé que le Burkina Faso produit un coton de meilleure qualité qui est apprécié dans le monde.

« Nous avons déjà acheté le coton du Burkina Faso que nous avons utilisé dans nos usines de transformation et qui est de meilleure qualité. C’est l’une des raisons pour laquelle nous sommes venus à la source pour implanter cette usine parce que cette qualité est recherchée par nos clients qui sont en Europe, en Asie et partout ailleurs », a-t-il précisé.

Pour le Directeur général de la SOFITEX, Wilfried YAMEOGO, il s’agit d’un projet très important pour le Burkina Faso car il s’inscrit dans la logique du Plan national de développement économique et social (PNDES) et il va véritablement permettre d’amorcer le volet transformation industrielle du coton burkinabè.

A son avis, il s’agit pour la SOFITEX de mettre à la disposition du partenaire qu’est le groupe Ayka Addis Textile & Investment 20 000 tonnes de fibres de coton au moins, à l’effet d‘une transformation.

« Cela est très important au regard des effets induits que cette unité va engendrer pour l’économie notamment l’amélioration de nos recettes d’exportation. Les produits qui sortiront de cette usine seront prioritairement destinés à l’exportation naturellement et une autre partie servira à alimenter le marché local et celui sous-régional », a-t-il ajouté.

Le Directeur général de la SOFITEX a affirmé qu’en termes d’emplois, l’étude de faisabilité fait état d’au moins 11 000 emplois dès la première phase et de 12 000 emplois à partir de la troisième année, sans oublier les 50 000 emplois indirects que ce projet va générer.

« Etant donné que le projet va jusqu’à la confection de produits finis, il fera donc appel à l’expertise des femmes qui seront majoritaires en termes d’occupation de l’emploi au niveau des 50 000 emplois que l’usine va créer », a-t-il révélé.

Quant au représentant du pool bancaire, Simon TIEMTORE, il a souligné que les partenaires financiers que sont Afreximbank, la Banque africaine d’import et d’export, la BAD, la BOA, Ecobank et Lilium capital, se sont engagés à supporter le projet dans sa totalité en apportant l’intégralité des fonds nécessaires.

DCI/PM

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