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Depuis 2010, chaque 27 juillet est consacré à la commémoration de la journée internationale du fonio. En dépit des difficultés qu’il occasionne à travers son traitement et sa culture, celui-ci présente d’énormes avantages pour les pays particulièrement pour ceux d’Afrique.
Le fonio est une céréale cultivée depuis plus de 5000 ans en Afrique de l’ouest (Mali, Guinée, Burkina Faso, etc). Il (digitaria exilis), se présente sous la forme de très petites graines. Elles ne mesurent pas plus de 1,3 mm et 0,8 de diamètre. Ses longues racines puisent l’eau et les nutriments du sol jusqu’à trois mètres de profondeur. C’est donc une plante parfaitement adaptée aux zones sèches à sols pauvres. Ses rendements sont variables selon les zones de production : de 300 kg à une tonne à l’hectare.
Cultivé au Burkina Faso, le fonio est une céréale ancestrale en perte de vitesse. En effet sa culture présente un rendement faible, due à des travaux de récolte et de battage pénibles et une préparation culinaire longue alors que les ménages ont pris l’habitude d’acheter des produits importés comme le riz ou la semoule. L’enjeu est aujourd’hui d’accompagner la relance de cette agriculture familiale pour sauvegarder la biodiversité, assurer la compétitivité des productions locales et la sécurité alimentaire du pays.
Considéré dans les pays riches comme une « céréale mineure », le fonio blanc est une graminée de la famille des poaceae cultivée pour ses graines dans certaines régions d’Afrique. Les quantités produites restent modestes, mais cette plante présente, malgré tout, de nombreuses qualités. Elle est utilisée dans l’alimentation humaine et entre dans la préparation de nombreuses recettes traditionnelles africaines comme le couscous, la bouillie, les boulettes, les beignets et même le pain.
Le fonio blanc qui est traditionnellement une céréale mineure, n’a d’importance économique que dans quelques régions d’Afrique occidentale. La récolte annuelle dans ces régions est de l’ordre de 260 000 tonnes à celle du riz. Par rapport aux autres céréales, il contient plus de glucides (84 %), moins de lipides (4 %) et moins de protéines (10 %) mais sa teneur en méthionine et cystine est intéressante.
Comme avantage, il se contente des sols pauvres pour germer. Le fonio blanc est cultivé dans la zone de la savane depuis le Sénégal jusqu’à dans la région du lac Tchad, sauf au Libéria. C’est une culture très importante en Guinée, au Nigéria, en Côte-d’Ivoire, au Mali et au Burkina-Faso. Cette culture se contente de sols pauvres, non fumés et s’adapte aux pluviométries variables.
Les nutritionnistes redécouvrent cet aliment au début du XXIe siècle car il est très digeste pour les personnes allergiques, notamment dans le cas d’intolérance au gluten.
Flore Kini (Stagiaire)