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Les contradictions dans le procès-verbal du sergent-chef Yaya Guiré au front en 2016 et ces propos du moment rendent confus le tribunal à la reprise de l’audience ce vendredi 27 juillet 2018. Le sergent Guiré en voudrait-il à son adjudant-chef Dibloni ?
Suite aux déclarations faites par Yaya Guiré lors de l’audience du mercredi 25 juillet 2018, qui ont fait cas de l’appel qu’il avait reçu de l’adjudan-chef Diblonie, ce dernier quant à lui nie faits et affirme que le sergent Guiré lui en veut.
Le parquet, face aux propos de Yaya Guiré, a ressorti le procès-verbal de l’adjudant Diblonie dans lequel il fait mention être dans la zone du SIAO au moment des faits. Aussi, lors de l’établissement du procès-verbal il avait fait la déclaration que le sergent Guiré lui avait dit qu’il ne tombera pas seul. Toute chose qui apporte d’ailleurs plus de lumière dans l’affaire. Me Ouattara, avocat de Guiré trouve que le tribunal ne pose pas les questions adéquates à son client. Elle déclare : « j’aimerai qu’on lui demande comment il a fait pour tuer les 13personnes et porté sur 43 personnes des coups et blessures » et d’ajouter : « nous ne sommes pas au procès pour juger le procès-verbal des accusés ».
Je suis victime de conspiration
La mi-temps de l’audience a été réservée à l’audition de l’adjudent-chef Dibloni. Il narre les fait : « j’étais de semaine du 11 au 18 septembre 2015, le jour du 16 septembre, après le sport matinal effectué au camp, je suis allé voir un non-lotis qui se trouve au quartier de Zongo. C’est d’ailleurs un de mes amis qui m’a informé de l’enlèvement des membres du gouvernement de la transition au téléphone ; donc je lui ai fait par de ma méconnaissance sur la situation. J’ai alors rejoint le camp vers la tombée de la nuit et c’est là que j’ai eu la confirmation réelle l’information, auprès de mes collègues présents au camp. J’ai vu mon supérieur, le lieutenant Koné qui m’a ordonné de faire un rassemblement. Rassemblement au cours duquel j’ai constaté plusieurs absents. De ce constat, il m’a demandé de sortir les rechercher, se faisant tard je lui ai suggérer de laisser le lendemain matin 17 septembre 2015 pour plus de sécurité. Le lendemain matin j’ai été informé de l’arrivé d’une délégation de la CEDEAO au Burkina Faso dans le but de résoudre la crise, compte tenu de la situation. J’ai alors proposé à mon supérieur de conduire le jalonnement pour la sécurité des arrivants. C’est alors que j’ai été responsabilisé par le lieutenant Koné pour assurer la sécurité, et l’escortes des représentants de la CEDEAO. Après la réussite de la mission qui m’était assigné, j’ai fidèlement fait le compte rendu à mon supérieur ».
Le parquet après avoir prêté oreille attentive à l’adjudent-chef Diblonie, contredit ses propos avec la déclaration faite par le soldat de première classe Ouattara Sidiki. Ce dernier à affirmer lors de l’établissement de son procès-verbal que l’adjudant- chef était le chef de son groupe à la place de la nation.
Quant aux accusations du sergent Yaya Guiré et de son collègue Compaoré Abdou solda de première classe, il dit ne pas reconnaître être à la place de la nation, Dibloni dit être victime de fausses allégations dues, tout simplement à la vengeance.
Christ-vi Ouédraogo (stagiaire)