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A l’occasion de la célébration de son deuxième anniversaire, l’Union nationale de la police (UNAPOL) a organisé une conférence publique le vendredi 27 juillet 2018 autour du thème « syndicalisme et discipline au sein de la police ». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence de Bassolma Bazié, secrétaire général de la confédération général des travailleurs (CGTB), par ailleurs parrain.
A l’occasion de la commémoration de ses deux ans d’existence, l’Union nationale de la police (UNAPOL), a organisé à l’intention de ses militants une conférence publique sur le thème : « syndicalisme et discipline au sein de la police ». Dans son allocution, le Commissaire Paul Honoré Kientega, secrétaire général de l’UNAPOL et chef du service régional de la police judiciaire(SRPJ)de Ouagadougou a traduit ses remerciements à Bassolma Bazié, parrain de la célébration. Il a exprimé sa joie et sa satisfaction au regard de la mobilisation. « le chemin pour faire de la police, celle que nous voudrions qu’elle soit est encore très long et parsemé d’embûches, mais il y a une lueur d’espoir » a-t-il laissé entendre. Le commissaire Kientega a également souligné les difficultés que les policiers rencontrent. « Ils sont nombreux nos camarades tombés sous les balles assassines des terroristes sans aucun renforcement des moyens humains, matériels et financiers ne soient envisagé », a-t-il martelé.
Paul Honoré Kientega a déploré le fait que la police nationale soit reléguée au second rang en matière d’égalité entre FDS. « Comment comprendre que d’autres soient dotés à la hauteur de la menace pendant que la police souffre pour se mettre au même diapason qu’un terroriste amateur ? », s’est-il interrogé. Cependant, malgré les difficultés que rencontre l’UNAPOL, le secrétaire général du syndicat a reconnu que le gouvernement s’est montré disponible au dialogue et la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Au nombre des victoires engrangées, on note l’adoption de la loi portant sur le statut du cadre de la police, la mise en place d’un comité pour la mise en application d’un certain nombre de décrets, la mise en place d’un comité pour l’érection des écoles de police en EPA et la mise en place d’un comité pour rendre effective la mutuelle de la police nationale. En outre, le commissaire a tenu à mettre en garde la hiérarchie, « l’UNAPOL ne tolèrera jamais les manquements graves et certains abus à l’endroit des militants ». Quant au parrain Bassolma Bazié, il a témoigné sa gratitude sur le choix porté sur sa modeste personne. Il a aussi félicité l’UNAPOL, pour la création de la structure, car à son avis, la première tentative de création d’un syndicat au sein de la police nationale remonte aux années 1966 et le secrétaire général et l’ensemble de son bureau ont été sévèrement sanctionnés en son temps.
C’est pourquoi, il les a congratulés pour la pertinence du thème choisi qui est d’actualité et sera abordé sous deux angles. Le premier angle consistera à faire savoir que l’organisation syndicale n’est don du pouvoir politique et encore moins un don du patronat privé. « Le deuxième élément, c’est de dire que c’est pas parce que quelqu’un porte la tenue qu’il doit obéir à tout type d’ordre, voilà pourquoi nous allons parler de la discipline », a-t-il soutenu. A ce sujet, Bassolma Bazié se veut un peut plus clair, « discipline d’accord, mais décence d’abord. Discipline d’accord, mais légalité d’abord. Discipline d’accord, mais légitimité d’abord » a tenu à préciser le SG de la CGT-B.
« Cela pour indiquer que quel que soit son rang, si on s’insère dans un cadre où on doit exécuter des ordres, sans que ces ordres soient forcément légaux et légitimes, on est en train d’accompagner « un environnement prostitutionnel ». Bassolma Bazié a opiné que lorsqu’on exécute un ordre sans avoir la maturité d’analyser la légalité et la légitimité de celui-ci, on conduit les autres dans « un environnement de criminalité condamnable ». Pour terminer, il a rassuré l’UNAPOL du soutien total de la CGT-B.
Wendemi Annick KABORE