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Implantée depuis plus de cinquante ans sur le continent, la marque française La Vache qui rit a su se rendre indispensable grâce à un produit nourrissant, facile à conserver et peu cher. La love story n’est pas qu’une affaire de goût.
Elle est partout. Dans les linéaires des grands supermarchés où elle terrasse la concurrence d’un coup de sabot, dans des épiceries relookées aux couleurs de la marque, étalée sur des tartines ou des galettes dans de petites échoppes, proposée à la portion par des vendeurs de rue jusque dans les écoles… Elle, c’est évidemment La Vache qui rit. Le drôle de bovidé vermeil et hilare a fait du groupe français Bel le premier fromager de l’Afrique.
Les chiffres donnent le tournis : en 2015, Bel commercialisait ses produits dans 44 pays d’Afrique, y réalisait 338 millions d’euros de chiffre d’affaires et employait pas moins de 3 500 collaborateurs sur place, soit près de 30 % de son effectif total. La Vache qui rit n’est certes pas le seul aliment lacté commercialisé par le géant de l’industrie fromagère : on y trouve aussi du Kiri ou des déclinaisons locales comme la marque Les Enfants, au Maroc.
Mais le poids du bovidé reste écrasant. Et la marque, tellement appréciée qu’elle est régulièrement contrefaite ou imitée. Une société de Tanger, Fromalim, a même mis en rayon La Vache bonheur, puis La Vache aimée – celles-ci et leur grande sœur se ressemblant comme deux gouttes de lait.