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Le sable, un matériel indispensable à la construction des maisons. Pour se procurer de ce précieux agrégat, il faut se référer aux vendeurs. Un commerce qui est en plein essor en cette période de pluie ou la demande devient de plus en plus croissante .
Le sable vendu sur le site sinyiri au SIAO provient généralement des localités comme Montiodo, Tarnaghuin ou à Tapélé. Ces vendeurs quittent la ville de Ouagadougou pour aller en brousses pour payer. Le remorque est à 60 OOO FCFA avec les femmes qu’ils viennent revendre à 70 000 FCFA sur le site ( soit 8 metre cube y compris le déplacement avec le camion). Ce prix est le même pour tous ceux qui opèrent sur le site. Il y a aussi des intermédiaires dans ce commerce qui payaient et revendent avec le client pour en tirer un peu de bénéfices.
Assis devant les sables ,ces commerçants du sable n’attendent que , les clients viennent passer la commande , soit directement sur le site ou soit par téléphone et ils vont faire la livraison sur les chantiers de construction.
La qualité du sable aussi en dépend selon Jules Kaboré la quarantaine qui est dans ce métier depuis 1998, maitrise totalement le rouage de ce commerce. En effet les sables proviennent de localités différentes. Zorgho, Dakola, et Manga. Généralement les sables qui viennent de loin sont de bonnes qualités et sont vendus chers par rapport à ceux qui sont prêt de de la ville .
Avec l’exploitation du sable près de la ville des localités telles que Montiodo Tarnaghuin ou à Tapélé , il n’y a plus de sables de bonnes qualités. Sur le site de sinyiri au SIAO , on y trouve du sable , le gravier et le quartz . Le prix est différent. 8 m 3 à 80 000 FCFA et, 4 m3 à 60 000 FCFA
Outre ces commerçants, il y a aussi ceux qui s’adonnent à ces activités en cette période de vacances. Tiemtoré Abdoul qui a réussi à son examen du BEPC, avec sa charrette après la pluie , arpente les caniveaux de son quartier à la recherche du sable. Après avoir rempli sa charrette , il le revend aux particuliers soit à ceux qui sont installé sur le site de sinyiri au prix de 4 000 FCFA . «Je fais ce commerce chaque vacance. C’est avec ça que j’arrive à payer ma scolarité » a t- il expliqué.
Le commerce est rentable vue la demande croissante pour la construction des maison , mais c’est plutôt en cette période hivernale que les gens payent plus le sable car il est démontré qu’à cette période il y a pas trop de soleil.
L’approvisionnement du sable en cette période est très difficile. A en croire Jules Kaboré, les sites d’exploitations sont inaccessibles à cause du mauvais état de la route. Aussi Cette période coïncide avec les activités champêtres ce qui fait que les femmes n’ont pas assez de temps pour aller chercher le sable.
Avec l’expérience au fil des années Jules Kabore arrive à distinguer le sable de bonne et de mauvaise qualité . Il y a le sable du gros grain et le sable fin qui est bon pour le crépissage. Au dire de sieur KABORE, certains maçons n’apprécient pas le mélange de ces deux types de sable pour le crépissage. A contrario, le sable mélangé sert à la fabrication de briques et du béton.
Fiakofi Kossi (Stagiaire)