Derrière le plat de riz servi lors des repas, ce sont près de 3400 femmes qui travaillent jours et nuit pour faire de cela une réalité. Cependant la faitière dans laquelle elles sont réunis connait par moment beaucoup de difficultés selon la présidente de l’Union Nationale des Etuveuses de riz, SAWADOGO Mariam. Pour cette raison, les membres de cette structure se sont réunis à Ouagadougou pour faire le bilan de leurs activités et présenter aux différents partenaires techniques et financiers les difficultés auxquels elles sont confrontées.
De leur plan stratégique, il ressort des acquis engrangés au cours des années telle l’amélioration de la qualité du riz qu’elle produit, l’utilisation de foyers améliorés, le séchage solaire du riz, l’utilisation de gazogène dans le processus d’étuvage du riz et l’utilisation des résidus en compost-engrais. Egalement des faiblesses sont à relever au niveau de l’union. Il s’agit de de la faible représentativité des jeunes femmes dans les organes décisionnels de l’UNERIZ, la faible considération des femmes (surtout du gouvernement dans la fixation des prix du riz) et aussi les difficultés d’accès à des crédits conséquents.
Les conditions des banques restent difficiles pour les unions, les groupements et les étuveuses individuelles. Cela joue sur l’accès des groupements dans l’acquisition de matériels adéquats. Pour remédier cette situation, le budget prévisionnel sur cinq ans est estimé à 3 477 601 630 FCFA, selon le plan stratégique de développement. Ce plan comprend quatre axes stratégiques qui sont entre autre le développement organisationnel et institutionnel, la professionnalisation des étuveuses, la conquête, le développement et fidélisation de marchés, le genre et l’environnement.
« Nous avons besoin d’aide », pour mieux travailler
Malheureusement malgré le réel potentiel existant dans cette filière, l’expérience et le savoir-faire en matière de production, de transformation et de commercialisation, reste difficile et force est de constater que les opératrices/opérateurs intervenant dans cette filière éprouvent de nos jours d’énormes difficultés dans la consolidation de leurs activités notamment l’étuvage de riz national. Il faut de temps en temps renforcer leurs compétences afin qu’elles soient en mesure de faire face aux nouvelles opportunités qui se présentent et de gérer les nouveaux défis. « Nous avons besoin d’aide », nous à laisser comprendre les membres de l’union nationale de riz en la personne de sa présidente SAWADOGO.
L’Union Nationale des Étuveuses de Riz du Burkina Faso (UNERIZ) est une organisation faîtière paysanne dont les activités couvrent l’ensemble du territoire national. Elle regroupe 12 groupements de différentes localités notamment Bama, Banzo, Bagré, Niassan, Founzan,Douna, Mogtédo, Karfiguela, Dandé, Louda, Komsilga, Zorgo Elle a pour missions de défendre les intérêts des organisations des étuveuses de riz du Burkina Faso ; encourager et travailler à la professionnalisation des acteurs du secteur étuvage de riz et de promouvoir le développement du riz étuvé au Burkina Faso.
Mireille BAILLY (Staagiaire)
