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Le conseil du Parti du congrès national a annoncé avoir choisi Omar el-Béchir comme candidat à la présidentielle de 2020, bien que la Constitution en vigueur depuis 2005 limite en théorie à deux le nombre de mandats présidentiels. « Nous avons décidé d’engager les démarches nécessaires pour lui permettre de se présenter à la présidentielle de 2020 », à déclaré à la presse le chef du conseil consultatif du parti au pouvoir (Choura) Kabashor Koko, sans donner plus de précisions sur ces démarches.
Toujours poursuivis par la CPI
Le président soudanais, arrivé au pouvoir en 1989 à la faveur d’un coup d’État ayant entraîné la chute de Sadek al-Mahdi, dernier Premier ministre élu démocratiquement, est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par la Cour Pénale Internationale. Il est sous le coup d’accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité depuis 2009 pour des faits en liens avec la guerre dans le Darfour, auxquels s’est ajouté l’accusation pour génocide, en 2010.
Le président soudanais a cependant depuis pu se rendre plusieurs fois à l’étranger, notamment dans des États parties au statuts de Rome de la CPI. Le 6 juillet dernier, la cour de La Haye avait indexé l’Afrique du Sud pour n’avoir « n’a pas respecté la requête de la Cour d’arrêter et de remettre Omar el-Béchir », lors de sa visite dans le pays en 2015.