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Ils totalisent à eux deux près de 15% des suffrages du premier tour le 29 juillet. Un réservoir de voix important, qui pourrait faire basculer le second tour entre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et son challenger, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé.
Mais ni Aliou Diallo, troisième avec 8,33%, ni Cheick Modibo Diarra, quatrième avec 7,4%, n’ont donné de consigne de vote pour dimanche.
Aliou Diallo ménage ses options
Jeudi, le riche homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo s’est adressé à ses militants depuis son QG de campagne. Après avoir dressé un bilan plutôt satisfait de sa campagne et de son résultat, il a déploré la « fraude » qui a, selon lui, entaché le scrutin. Et contre toute attente, il n’a donné aucune consigne de vote. « C’est donc aux Maliens que je laisse le soin de s’exprimer comme ils le souhaitent au second tour de l’élection présidentielle », a-t-il déclaré à ses militants.
Il ne sert à rien d’aller au second tour dans les mêmes conditions. Les mêmes causes produisent les mêmes effets
Une position qui, même si elle semble faire l’unanimité au sein de son parti, tient plus au rejet du processus électoral qu’à une neutralité entres les deux candidats toujours en lice. « Il ne sert à rien d’aller au second tour dans les mêmes conditions, sans que nos exigences pour plus de transparence du scrutin soient mises en place. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. C’est perdu d’avance », explique le député ADP-Maliba Ahmadou Thiam, co-directeur de campagne d’Aliou Diallo. Le parti, dont plusieurs recours ont été rejetés par la Cour constitutionnelle, souhaitait un report du second tour ou une suspension du processus.