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Confrontée à deux nouvelles flambées du virus, la RD Congo utilise un antidote élaboré lors de l’épidémie ouest-africaine. Et ceux qui l’ont reçu ont été épargnés.
L’impitoyable virus Ebola a-t-il enfin trouvé son antidote ? Depuis sa découverte, en 1976, cette fièvre hémorragique a frappé à dix reprises en RD Congo, dont deux flambées ces quatre derniers mois. Pour la première fois, le pays a riposté avec des campagnes de vaccination. Il ne s’est toutefois pas agi de déployer des agents de santé, grosses seringues à la main, à travers tout le pays pour injecter des doses préventives à des enfants apeurés, comme ce fut le cas pour la poliomyélite ou la rougeole il y a une trentaine d’années. Le vaccin contre Ebola nommé Recombinant vesicular stomatitis virus-Zaïre Ebola virus (rVSV-Zebov) en est encore à sa phase expérimentale. « Il n’est pas encore homologué, explique-t-on à l’OMS. Mais il demeure une alternative viable et s’est avéré suffisamment sûr et efficace pour être utilisé. »
Une homologation qui pourrait encore prendre « quelques années ». « Mais le vaccin nous est tout de même donné à titre compassionnel, pour nous permettre de sauver des vies en danger », ajoute Guillaume Ngoie Mwamba. Ce médecin, directeur du Programme élargi de vaccination (PEV), met en place les structures de base – personnel compris – et assure la coordination dans le cadre de la lutte contre le virus sur le terrain.