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En prononçant l’amnistie de 800 personnes deux jours avant sa rupture avec Henri Konan Bédié, le président Alassane Ouattara a créé la surprise. Et rebattu toutes les cartes du jeu politique.
Ni le claquement du champagne débouché chez les dirigeants de son parti, ni les complaintes des victimes de la crise ivoirienne ne sont parvenus à Simone Gbagbo. Entre lecture religieuse et ennui, cette soirée du lundi 6 août ressemble à beaucoup des 2 673 autres qui se sont écoulées depuis son arrestation, le 11 avril 2011. « Mais que se passe-t-il ? » lance-t-elle simplement à son fidèle avocat. Il est près de 21 heures, ce n’est pas une heure pour une visite. Me Dadjé vient d’arriver, essoufflé, devant la petite maison de l’école de gendarmerie d’Abidjan dans laquelle elle est emprisonnée. « Vous êtes libre ! » lui lâche-t-il simplement. « Elle était émue, mais elle n’a pas pleuré, confie-t-il. C’est une ancienne première dame, tout de même. »
Un peu plus tôt, le président Alassane Dramane Ouattara (ADO) est apparu sur les écrans de télévision. À la veille de la fête