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Être un chargeur d’agrégat n’est pas un métier facile comme le confirme Pierre Bama, chargeur de sable. « ce travail est physiquement trop exigeant. Mes mains sont devenues dures, écorchées et mes doigts se sont repliés», fait-il constater. Mais, on ne peut rien y faire. « On ne peut tout de même pas laisser et venir nous asseoir sans nous occuper utilement » philosophe-t-il. Et Soumaila Kiendrébéogo son compagnon tout aussi occupé à charger le camion de renchérir : « Si tu veux pas te fatiguer ou souffrir pour gagner ta vie, c’est compliqué ».Qu’à cela ne tienne, « nous arrivons à subvenir aux besoins de la famille à travers cette vente des agrégats».
En plus de l’aspect social, selon Paul Bama, ce travail est une activité physique. Pour lui, le fait de charger le camion avec du sable ou du gravillon à l’aide d’une pelle fortifie le corps et rend du coup l’homme musclé. Car, « un muscle qui ne travaille pas, ne se développe pas », a-t-il fait savoir. Manga, Zorgho, Dakola, sont entre autres les localités où ces vendeurs partent chercher leurs agrégats. Cependant, ce marché n’est pas stable. Il varie selon les périodes. Ce marché est rare pendant la rentrée scolaire ainsi que le mois de janvier, disons après les fêtes de fin d’année. En termes de prix, le chargement complet d’un camion-benne de sable varie entre 250 000 à 350 000 FCFA.
Pour Paul Bama, il y a lieu que ces jeunes qui comptent toujours sur l’Etat s’engagent dans les initiatives personnelles, car seul l’entreprenariat peut employer toute la jeunesse.
Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)