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En RDC, le bilan de l’épidémie de fièvre hémoragique Ebola ne cesse de s’alourdir… L’épidémie signalée le 1er août dans la province du Nord Kivu a fait 49 morts sur 90 cas signalés, selon les autorités. L’OMS s’attend à plus de cas, le ministre congolais de la Santé se veut rassurant.
L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola continue de progresser dans l’Est de la République démocratique du Congo. 2 000 personnes sont médicalement suivies. Le dernier bilan du ministère congolais de la Santé évoque 49 morts sur 90 cas signalés. 22 décès sont confirmés et 27 autres probablement liés au virus mortel.
L’épidémie a été déclarée le 1er août dernier dans la région de Beni, dans le Nord-Kivu. La plupart des décès ont été enregistrés dans la localité agricole de Mangina, à quelques kilomètres à l’ouest de Beni. « plus de cas ».
L’Organisation mondiale de la santé dit ne pas savoir si « toutes les chaînes de transmission ont été identifiées ».
Une durée d’incubation de 21 jours
Le ministre congolais de la Santé se veut rassurant. Oly Ilunga Kalenga assure que cette progression du nombre de cas est logique.
« Ce qu’il faut savoir c’est que la durée d’incubation est de 21 jours. Depuis le début et la déclaration de l’épidémie, nous avons mis en place toute une série de mesures conventionnelles telles que la surveillance, pour essayer de bien investiguer tous les cas suspects, identifier les cas confirmés, suivre les contacts, essayer de vacciner tous les personnels de santé, et vacciner aussi tous les contacts et les contacts des contacts. Donc, toutes ces mesures-là, des mesures de prévention aussi, sont normalement destinées à casser la chaîne de transmission du virus. Mais dans la mesure où l’incubation est de 21 jours, il y a une série de personnes qui avaient déjà été exposées au virus et qui sont susceptibles encore de développer la maladie. Mais nous pensons quand même que cette tendance-là diminue de jour en jour », a déclaré à RFI le ministre Oly Ilunga Kalenga.
Les infections au virus Ebola au Nord-Kivu progressent plus rapidement qu’en Equateur, province elle aussi frappée par l’épidémie entre mai et juillet. Mais cette fois, les autorités doivent faire face à un double défi : répondre à la crise sanitaire en tenant compte de la situation sécuritaire dans l’est du pays.
« C’est vrai que la situation sécuritaire est un véritable défi. Nous travaillons étroitement avec l’armée congolaise et la Monusco pour justement garantir au personnel de santé la possibilité de travailler dans des bonnes conditions et pour permettre aux populations d’avoir accès à des soins dans un environnement sécurisé », souligne le ministre congolais de la Santé.
La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la Santé a alerté sur les difficultés rencontrées sur le terrain. Un appel lancé à destination, entre autres, des groupes armés pour éviter qu’ils n’entravent le travail des humanitaires.
Voisin du Nord-Kivu, l’Ouganda a évalué son éventuel plan de réponse à l’épidémie. La ministre de la Santé Sarah Opendi s’est rendue à la tête d’une importante délégation à Bundibugyo, poste-frontière situé à seulement quelques dizaines de kilomètres de Beni, dans la province du Nord-Kivu en RDC, pour évaluer le plan de réponse de son pays, a indiqué dimanche sur Twitter son département ministériel, pour évaluer le plan de réponse de son pays.