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Dans l’objectif de prémunir les enfants contre les dangers de la rue, et leurs assurer une éducation saine, le ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille Hélène Marie Ilboudo/ Marshal a lancé le 07 aout dernier un communiqué portant retrait des enfants des rues en vue de l’application de la loi n011/64AN du 29 juillet 1964. Quelques Ouagalais se prononcent sur la mesure à travers ce micro trottoir.
Seni kaboré : Je pense que c’est une bonne décision que de retirer ces enfants de la rue et faire en sorte qu’ils soient formés. Aussi je félicite le gouvernement dans la mission qu’il s’est assigné à savoir « celle de continuer à former les enfants ». Car, quoiqu’on dise, il faut qu’il y’ ait un suivi pour que l’insertion de ces enfants puisse être effective. Dans le cas contraire, à un moment donné la chaine risque de se rompre et on repartira à zéro. Je tiens donc à saluer cette belle initiative de la part de Mme le ministre tout en souhaitant bon vent à cette opération.
Tedi Nikiema : J’estime que c’est une mesure qu’il faut saluer à sa juste valeur. Nous avions vu à travers des médias que la ministre elle-même se donne pour que l’opération soit un véritable succès et, cela témoigne donc de sa volonté à vouloir que chaque enfant puisse rentrer chez lui. Ce sont des mesures de cette trempe que les uns et les autres doivent soutenir afin qu’elles puissent connaitre leurs aboutissements.
Ibrahim Ouédraogo : Je pense que l’opération lancée par la ministre est une très belle initiative. C’est d’ailleurs une première au Burkina Faso et j’en suis content. Depuis longtemps, nous n’avons pas encore vue une femme ministre se lancer dans ce type d’œuvre. L’idée est bonne mais il faudrait qu’il y’ait un bon suivi. Les enfants que l’on va retirer dans les rues pour emmener dans les centres doivent être bien encadrés.
Francine Ouédraogo : Moi je trouve que c’est une perte de temps parce que je me dis que peu importe les moyens que l’Etat utilisera pour mettre fin à ce phénomène, Il y’aura toujours des enfants dans la rue au Burkina. Et malgré l’aide que l’Etat va les apporter, ceux-ci sont déjà habitués à la rue, à demander de l’argent.
Le margouillat du net : Ce type de mesure c’est du dilatoire. Encore un moyen pour se faire de l’argent. Comment prendre un enfant dans les rues pour aller parquer comme un animal dans un centre pour ensuite le ramener chez lui à la maison ? Ne pensez-vous pas qu’il y’a une mauvaise volonté à tous les niveaux ? Les parents eux même sont des inconscients. Pourquoi on ne voit pas les motos abandonnées dans les rues et ce sont les enfants eux même qu’on y retrouve ? Pourquoi ne pas prendre un terrain et les envoyer cultiver ou construire des écoles gratuites dans lesquelles on va les enseigner jusqu’au minimum CEP ? Je vous en prie envoyer d’autres sons. Par ailleurs ce type d’opération est très intéressant mais dans nos pays c’est très mal réfléchi.
Ahmed Ouédraogo : Je reste sceptique quant à l’avenir de cette mesure. On va démarrer tout de suite et dans un mois ils vont crier qu’il n’y a plus de financement pour conduire l’opération à son terme. Ces enfants vont ressortir de ces centres pour devenir de vrais récalcitrants voir de vrais délinquants.
Mireille Bailly