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Dans le but d’aider les jeunes à mener une activité génératrice de revenu, karène Ouédraogo étudiante au départ en agroéconomie et administratrice de la page perle d’Afrique, s’est investi dans le tissage des perles. Aussi passionnée de son art, elle initie des sessions de formation à l’endroit de tous ceux qui souhaite apprendre le métier en particulier les jeunes. Comment fonctionne ce métier ? Elle nous en dit plus. Lisez plutôt.Fasopic (FP) : Pouvez-vous en dire plus sur perle d’Afrique ?
OK : l’histoire a commencé sur Facebook. Je discutais avec une femme du nom de Guetta Wendé designe. Cette dernière avait une page qu’elle animait avec des créations artistiques qui me plaisait beaucoup. Alors je lui aie demandé de me prendre comme son assistante afin que je puisse moi aussi apprendre ce qu’elle fait comme travail. Au départ elle m’avait refusée parce qu’il y avait déjà une avec elle et comme moi j’étais aussi en stage ailleurs dans le domaine où j’ai fait mes études universitaires j’ai laissé tomber. A la fin de ma période de stage, j’ai discuté à nouveau avec elle et elle m’a acceptée. Elle m’a formée en perlage en trois jours. J’ai appris à tisser les grosses perles, les petites perles, les sacs et chaussures en pagne. Je la remercie d’ailleurs pour avoir accepté me former. Aujourd’hui moi aussi j’ai créé ma page facebook sur laquelle je présente mes créations. Outre cela j’organise des sessions de formation et c’est ma contribution à l’épanouissement d la jeunesse.
FP: Pourquoi aviez-vous choisi le domaine de la bijouterie pour initier des formations et non le domaine de l’agronomie?
OK : J’ai choisi ce domaine parce que d’abord je me tournais les pouces, j’étais inactive, je n’avais pas d’activités. Alors j’ai opté pour ça. Plus je tissais plus l’envie de tirer mon épingle du jeu grandissait. C’est uniquement la seule raison qui m’a motivé à m’y lancer.
FP : ce métier nourrit-il son homme ?
OK : Hormis les difficultés comme la prise de temps et la cherté des perles, je ne peux pas dire que je ne gagne pas. Pour moi ça va bien j’arrive à subvenir à mes besoins avec le peu de commande que je gagne de gauche à droite. Je dis cela parce que le prix de mes créations varie entre 2000 à 250000f donc je rends grâce à Dieu.
FP : Avec quel type de perle faites-vous vos créations ?
OK : J’utilise les petites perles dénommé « jablonex », les grosses perles et les cristaux. Tout dépend du marché aussi parce qu’il n’offre pas tout le temps les même types de perles. Aussi le prix du kg de perles varie.
FP : Qui est votre fournisseur ?
OK : Je m’approvisionne dans les marchés notamment le marché de Sankara communément appelé « sankaryaaré » par les Ouagalais et aussi dans certaines boutiques de la place. Pour le moment je ne commande pas mes perles à l’étranger mais c’est en perspectives.
FP : Pourquoi aviez-vous choisi de former la jeunesse dans ce domaine ?
OK : J’ai décidé de former parce que d’abord j’ai envie de partager avec les autres ce que je sais faire car si on ne partageait pas je n’allais pas être là où je suis aujourd’hui. Le perlage n’est pas à négliger aussi si on veut se faire de l’argent. J’encourage beaucoup l’esprit entrepreneurial d’où cette initiative de formation. Cela va permettre à d’autres personnes de former à leurs tours leurs connaissances et ainsi de suite.
Mireille Bailly