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Sur les sept premiers mois de l’année 2018, plus de 60 000 demandes d’asile ont été déposées en France, soit une hausse de 16%, comparable à celle observée en 2017, année au cours de laquelle 100 000 dossiers avaient été déposés, un record dans l’Hexagone.
Selon l’Ofpra, la hausse de 2018 s’explique par une accélération des délais de traitement dans les préfectures, première étape de la procédure d’asile.
Cette année, l’Afghanistan a été le premier pays d’origine des demandeurs, avec 6 000 dossiers déposés, souvent des déboutés de l’asile par l’Allemagne et l’Europe du Nord qui tentent leur chance en France, où leurs taux de protection dépassent les 80%, contre 38% toutes nationalités confondues selon des chiffres de 2017.
En tête du classement l’an dernier, l’Albanie n’est plus que deuxième, avec 3 800 dossiers, conséquence des efforts menés par le Ministère de l’Intérieur pour réduire cette demande assimilée à une immigration irrégulière. Suivent ensuite la Géorgie, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Soudan. La Syrie arrive elle en 9e position avec 2 000 demandes.
Cette nouvelle hausse a déjà fait réagir l’extrême droite. Marine Le Pen y voit les effets de la «loi asile et immigration». Problème, cette loi n’a pas été encore promulguée. Elle prévoit notamment de ramener à six mois le traitement des demandes d’asile.