[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le chef de file de l’opposition politique burkinabè et ses alliés ont fait une déclaration ce mardi 4 septembre 2018, à Ouagadougou en lieu et place de leur conférence de presse habituelle faisant suite à la tenue d’une journée nationale de protestation suivie d’une marche-meeting le samedi 29 septembre 2018 prochain à partir de huit heure (08h) à la place de la révolution à Ouagadougou.
Le 30 juillet passé, l’opposition politique a eu l’occasion de dresser un premier bilan du mi-mandat de la gouvernance ainsi que la gestion du pays par le mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dans lequel elle a relevé des aspects de la gouvernance du pays.
Dans sa déclaration, le chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, a peint en noir la gouvernance ainsi que la gestion du pays par le MPP. Selon cette opposition politique, lorsqu’elle jette un regard rétrospectif sur ce mi-mandat qui vient de s’écouler, les burkinabè qui espéraient à un changement, voient une occasion ratée et un immense gâchis, tellement que les fronts de déceptions sont nombreux et persistants. Depuis lors, l’opposition politique demeure dans une posture républicaine, selon Zeph, bien qu’interpellée par la population, elle n’a jamais organisé de manifestation de rue, comme elle le faisait sous l’ancien régime Compaoré.
Elle s’est contentée de faire son sentiment à travers des déclarations, des conférences de presse et un meeting afin de donner la chance à nos autorités de corriger le tir et de prendre la bonne direction. À son grand désarroi, le gouvernement n’a jamais convié l’opposition à des concertations ni solliciter son avis sur les graves questions qui minent la vie de notre nation, en dehors de celles relatives à la constitution et au code électoral.
Parlant des fronts de déception, il s’agit, entre autres, des terroristes qui continuent de nous terroriser, la misère et la précarité des burkinabè ne font qu’aggraver, la crise du logement s’aggrave et les non lotis sont complètement oubliés, les jeunes et les femmes sont laissés à leur triste sort, la corruption et le népotisme continuent de se développer, la justice est instrumentalisée et est dans l’impasse, les libertés fondamentales sont en danger, la démocratie est en train d’être pervertie, l’accaparement du pouvoir et la politisation de l’administration, l’incivisme ne recule pas et l’autorité de l’Etat est invisible, la réconciliation nationale est toujours en panne, l’économie ne décolle pas, les chantiers de développement sont caractérisés par beaucoup d’annonces tonitruantes et peu d’actes concrets.
Poussés par ce mécontentement, ils sont nombreux les burkinabè qui ne cessent d’interpeller l’opposition et de lui demander d’organiser des actions de masse contre cette mauvaise gouvernance, afin d’obliger le gouvernement à revenir sur le droit chemin.
C’est dans cette perspective que l’opposition politique a adopté une nouvelle démarche ce 4 septembre face aux exigences du pays. En effet, l’opposition convie l’ensemble des burkinabè à une journée nationale de protestation contre la gouvernance de la majorité présidentielle le samedi 29 septembre prochain à 8h à la place de la révolution à Ouagadougou. Cette journée de protestation sera suivie d’une marche-meeting en lieu et place. À entendre le chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, cette journée de protestation n’est pas uniquement celle de l’opposition. Mais, elle est une action contre la gestion chaotique de notre pays.
Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)