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Du 10 au 14 septembre 2018, Ouagadougou abrite la revue annuelle et la rencontre de planification des différents chapitres du Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB-Afrique). Placée sous le patronage de Paul Kaba Thiéba et sous la présidence du Pr Alkassoum Maiga, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de l’innovation (MESRSI), sous le parrainage du Directeur Exécutif de la Fondation Africaine pour les Technologies Agricoles (AATF) la cérémonie d’ouverture a lieu ce lundi 10 septembre 2018.
Durant 04 jours, les experts venus d’Afrique et des autres continents feront le bilan des activités menées mais plus important, ils travailleront à donner une meilleure orientation aux actions du forum crée maintenant il y’a onze (11) ans.
En effet, il est indéniable que les solutions apportées par la science aux diverses préoccupations des sociétés ont contribué de façon significative à faciliter mais surtout à moderniser le vécu quotidien des humains. Cependant, dans le domaine alimentaire des efforts restent à fournir. Selon le Pr Alkassoum Maiga, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) représentant Paul Kaba Thiéba, de nos jours la situation alimentaire et nutritionnelle de la majorité des pays africains est peu reluisante au regard des statistiques récentes. A l’en croire, les chiffres la démontrent clairement à travers le dernier rapport des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale et la nutrition : la faim est en progression dans le monde et depuis 2016, touchant plus de 815 millions de personnes dont 243 millions en Afrique.
Un défi qui va de pair avec les biotechnologies
A cet effet, le Pr a signifié que de nos jours plusieurs applications offertes par les biotechnologies agricoles sont reconnues comme des alternatives palpables pour une agriculture saine et durable. « Le défi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ne se fera pas sans les biotechnologies » a révélé le Pr Maiga. C’est pourquoi il dit espérer qu’à travers l’engagement dont fait montre les animateurs de ce forum, ils pourront contribuer significativement à faire évoluer l’intérêt des acteurs agricoles et de l’ensemble de la société pour les fruits de notre recherche nationale.
Quand à Daniel Otunge, coordonnateur OFAB Afrique, l’agriculture africaine a un rendement inférieur à son potentiel. Aussi, il estime que les principales causes sont des semences de mauvaise qualité, des sols pauvres, le changement climatique, les ravageurs et les maladies, une mécanisation inadéquate et un environnement politique imprévisible, entre autres. Ainsi, pour relever ces défis de manière plus efficace et durable, le Directeur Exécutif de la Fondation Africaine pour les Technologies Agricoles (AATF) a organisé son travail autour de sept domaines prioritaires. Ils comprennent: le changement climatique, la gestion des nuisibles, la mécanisation, la gestion des sols, les méthodes de reproduction améliorées, la sécurité alimentaire et l’étude de l’environnement favorable.
L’environnement favorable au développement agricole en Afrique
A en croire Daniel Otunge, pour tirer pleinement parti des nouveaux développements passionnants en agriculture, certains changements sont nécessaires, non seulement sur le plan politique, mais également sur les attitudes qui semblent minimiser le rôle critique de la science dans la recherche de solutions aux problèmes agricoles. « Il faut donc faire plus pour amener les gens et les dirigeants à soutenir pleinement l’intégration des technologies agricoles transformatrices dans le système agricole » a-t-il suggéré.
Par exemple, dit-il : « l’adoption de produits biotechnologiques agricoles est la plus faible en Afrique en raison de politiques restrictives, du manque de soutien politique dans certaines juridictions et de perceptions négatives du public ». Et d’ajouté qu’actuellement, seuls deux pays (Afrique du Sud et Soudan) cultivent des cultures biotechnologiques répondant à certains des défis décrits ci-dessus.
En outre, il a annoncé que c’est dans cette logique que l’AATF a pris une décision audacieuse en 2006 pour établir la plateforme OFAB. En rappel, notons que OFAB travaille en étroite collaboration avec les gouvernements et d’autres parties prenantes pour faciliter la création d’environnements politiques fonctionnels en matière de biotechnologie et de cadres réglementaires pour faciliter la recherche, le développement et l’utilisation de la biotechnologie agricole pour améliorer la sécurité alimentaire et les économies africaines.
Une rencontre qui fait place à une autre
Durant cette semaine également, se tiendra la cérémonie officielle de OFAB Africa Media Awards, une compétition de niveau continentale qui vise à distinguer et primer les meilleurs œuvres journalistiques en matière de biotechnologies agricoles. Notons que les candidats au concours niveau africain sont les lauréats des différents pays membres de OFAB Afrique que sont le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, l’Ethiopie, le Ghana, le Nigéria et le Burkina Faso. Ces meilleurs journalistes africains seront connus le jeudi 13 septembre 2018.
Wendemi Annick KABORE