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Face à la presse le jeudi 13 septembre 2018, le Centre d’information des Nations Unies (CINU) a détaillé le programme de l’ouverture de la 73e session ordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies qui va ouvrir ses portes le 18 septembre prochain à New-York. Les enjeux d’une telle rencontre pour le Burkina Faso ont occupé une partie des échanges.
Le 18 septembre prochain, les 193 pays membres de l’Organisation des nations unies (ONU) vont se retrouver à New-York dans le cadre de la tenue 73e session ordinaire de l’assemblée nationale de l’institution. A cette rencontre, le Burkina Faso à l’instar des autres pays, aura l’opportunité de défendre sa position sur les sujets qui seront débattus au cours de ladite assemblée. La directrice générale des relations multilatérales du ministère des affaires étrangères et de la coopération Nadine Traoré est revenu sur les points qui seront traités au cours de la rencontre. Elle explique que d’une manière générale, il y a 175 sujets qui vont faire objets de débats et qui sont repartis au sein des 6 grandes commissions de l’Assemblée générale des Nations Unies. Par rapport à ces points, il y a la promotion d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable, le maintien de la paix et de la sécurité internationale, il y a aussi les questions de désarmements nucléaires, la guerre en Syrie, le terrorisme, la promotion des droits de l’homme, l’efficacité de la coordination des opérations d’assistance humanitaire et les questions de développement de l’Afrique qui figure toujours en bonne place dans l’agenda de la communauté internationale a-t-elle indiqué. Nadine Traoré confie que sur toutes ces questions, chaque Etat a sa vision des choses, ses préoccupations, et cette plateforme est une instance où chacun viendra défendre ses positions et ses vues.
Ces enjeux pour le Burkina Faso d’après elle, se situent tout d’abord au niveau des questions de sécurité internationale, surtout liées aux questions de terrorisme, vu que le Burkina est engagé dans des organisations comme le G5 sahel. Il y a également les questions des objectifs de développement durable, qui ont été adoptées depuis 2015 et qui couvrent la période qui va jusqu’en 2030 a-t-elle souligné. « Nous faisons partis des pays prioritaires et les objectifs fixés sont d’aider tous les pays les plus pauvres de la planète à pouvoir remplir le gap en terme de développement. Aussi la question du règlement pacifique de développement qui est une question d’importance capitale sera d’actualité, ainsi que la question des droits de l’homme, vu que nous nous engageons beaucoup plus sous la dimension du développement » a laissé entendre la directrice générale des relations multilatérales du ministère des affaires étrangères et de la coopération. Elle rappelle que les questions connexes qui seront abordées seront relatives au changement climatique, les questions de sécurité alimentaire, la réforme de l’ONU qui concernera tous les Etats membres.
La délégation burkinabè qui prendra part à cette session sera multisectorielle et comprendra des ministères comme celui de la justice, de la femme, de l’économie et des finances, de la santé, et conduite par le ministre des affaires étrangères. L’Assemblée nationale en tant que représentant national sera également associée. Partie pour durer en une année, il aura tout d’abord le segment principal qui durera de septembre à décembre, et c’est au cours de ce segment principal qu’il y’a le débat général qui se tiendra du 25 septembre au 1er octobre, et qui permettra à chaque dirigeant de venir porter ses points de vue sur les grandes questions du monde.
Il faut rappeler que l’assemblée générale des Nation-Unies est l’un des 6 organes principaux de l’ONU, c’est l’organe représentatif où les 193 pays membres sont présents. Et cette conférence de presse se tient dans le cadre de sa 73e session ordinaire. « A l’assemblée générale, les décisions sur les sujets importants tels que la paix et la sécurité internationale, l’admission de nouveaux membres et les questions budgétaires, sont prises à la majorité des deux tiers » a tenu a expliqué Emile Kaboré, chargé de bureau du CINU au Burkina Faso. Le budget de l’ONU qui avoisine les 5,4 milliards de dollars tous les 2 ans, est cotisé par les pays membres en fonction de leur réalité économique. « En fonction des contributions, les pays sont classés de A à J pour des allocations qui varient entre 0,001% et 40% » explique Mr Kaboré, tout en précisant que le Burkina est dans la catégorie J avec une contribution de 0,003%. Selon Nadine Traoré, directrice générale des relations multilatérales du ministère des affaires étrangères et de la coopération, pour cette année la contribution du pays des hommes intègres s’élève à au moins 54 millions de FCFA.
Thierry KABORE (Collaborateur)