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L’audience de ce lundi 17 septembre a connu la suite de l’audition du capitaine Seydou Gaston Ouédraogo qui a une fois de plus rejeté les faits. Il a reconnu avoir effectué une mission à la frontière du Burkina Faso et la Côte d’Ivoire où il a ramené à la présidence des gaz lacrymogènes et une valise. Son avocat maitre Bali Baziémo demande au parquet d’établir des preuves matérielles en relation uniquement avec la complicité qui lui ait reproché.
Appelé de nouveau à la barre il a poursuivi en répondant aux différentes questions posées tour à tour par le parquet, et la partie civile. Le parquet pour mieux comprendre a formulé la question suivante : « Quelle était le régime du matériel que vous aviez amené ? » Et à l’accusé de répondre qu’il n’était pas à mesure de donner une précision à cela car la mission lui a été confiée par appel téléphonique de la part du colonel Aimé Gouba. Le parquet est aussi revu sur l’affaire des 126 millions en demandant la raison pour laquelle le capitaine n’a vu la somme que lors de la perquisition. « J’attendais de mettre à jour la comptabilité sinon je n’avais aucune intention de garder cette somme. Et en plus je ne suis pas poursuivi dans ce procès parce que j’ai mal géré les finances. Je l’ai toujours bien fait. » a-t-il expliqué.
Malgré toutes les réponses, le parquet dit ne pas être satisfait des réponses car jusque-là l’identité des personnes ayant reçu la valise n’a pas été révélée. « Nous sommes persuadé que le capitaine Ouédraogo savait qu’il était en face d’officiers ivoiriens. Il savait pertinemment aussi que ce matériel serait utilisé pour l’autorité du CND » à laisser entendre le parquet. C’est ainsi que Maître Bali Baziémo avocat de l’accusé entre dans la danse. Il a précisé qu’il n’est pas d’avis avec les allégations du parquet qui tendent à dire que son client savait bien l’intitulé de la mission et qu’il fonde son argumentaire sur la déposition du pilote qui a affirmé dans son témoignage que le capitaine était assis à l’arrière de l’appareil et disait qu’on l’a pris au dépourvue qu’on aurait gâché son weekend. « Il est poursuivi pour complicité il faut que le procureur arrive à établir cet acte de complicité avec des preuves matériels. Sinon à l’heure actuelle, il n’y a rien qui explique qu’il a été en complice avec les putschistes.»
L’accusé a clos ses propos en souhaitant prompt rétablissement aux blessés ainsi que ses condoléance aux familles éplorées tout en espérant que le récit narré pourra permettre de faire la lumière sur l’affaire.
Mireille Bailly