[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
« Trois ans après l’adoption du nouveau code minier en 2015, sa mise en œuvre est très timide et entraine beaucoup de tiraillements » a confié Jonas Hien, directeur des programmes de l’ONG, (ORCADE). Avant d’expliquer que « ce retard est d’une part de la responsabilité du gouvernement dans la prise de décret d’application concernant certaines dispositions, mais également une grande influence des sociétés minières dans la mise en œuvre de l’opérationnalisation du code minier, notamment l’opérationnalisation du fond minier de développement local. C’est pourquoi nous reprenons notre combat ». En effet, les sociétés minières exerçant au Burkina Faso depuis l’adoption du nouveau code minier doivent plus de 300 milliards de FCFA dans le cadre de leur contribution au plan de développement communal et régional à travers le fond minier de développement local, face auquel, lesdites sociétés ont du mal à se conformer.
Face à cette situation, la société civile entend mettre en place le mouvement « payer nos milliards du fond de développement local en 2018 pour le développement du Burkina Faso. « La société civile a décidé de prendre ses responsabilités et de faire respecter la loi du pays, car il ne s’aurait avoir au Burkina Faso des Etats dans un état. La décision est prise et sera exécutée en 2018. Nous ne sommes pas des plaisantins et nous ne voulons pas qu’on plaisante avec nous » a martelé Jonas Hien. A cet effet, la société civile a par ailleurs lancé une invite au ministère des mines à envoyer d’urgence des bulletins de liquidation au sociétés minières de commencer à prendre des dispositions pour s’acquitter de leurs dettes. Egalement ce ministère est invité à mettre en place de façon urgente le comité national de chargés de faire le point des montants collectés avant le transfert aux communes et aux régions. Et au Ministère de l’Economie et des Finance, l’invite de ces OSC est qu’il commence à ouvrir des comptes au trésor pour recevoir ses fonds.
Ceci étant, la société civile n’a qu’une seule parole à l’endroit des sociétés minières qui est que « Notre code sera respecté et la loi du Burkina Faso sera respecté, car la société civile est là pour veiller au respect des lois du pays ».
Flore KINI(stagiaire)