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C’est par des marches que les enseignants du Burkina ont célébré la journée mondiale de l’enseignant ce 5 octobre 2018. Dans la ville de Sya, cette journée est marquée par une marche des enseignants répondant à l’appel de leurs syndicats. Itinéraire : la bourse du travail jusqu’au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins où ils ont remis leur plateforme revendicative au gouverneur.
Au total vingt (20) points constituent la plateforme revendicative régionale des syndicats de l’éducation des Hauts-Bassins. Il s’agit entre autres du respect et de la mise en œuvre intégrale du protocole d’accord signé entre la coordination des syndicats de l’éducation et le gouvernement, la gratuité et l’obligation de l’école pour tous les enfants jusqu’à l’âge de 16 ans, l’arrêt de la privatisation du secteur de l’éducation, l’examen et le respect du cahier des charges des établissements privés, la baisse des frais de scolarité dans le privé, la fermeture des débits de boissons autour des établissements scolaires et le traitement diligent des dossiers d’indemnités et des actes administratifs.
Antoine Attiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins, dit prendre acte de la plateforme revendicative des syndicats de l’éducation de sa région. Il envisage un cadre de concertation avec ces derniers pour une amélioration du système éducatif de la région.
Ibrahim Traoré porte-parole de la coordination des syndicats de l’éducation des Hauts-Bassins affirme que le protocole d’accord gouvernement-syndicats de l’éducation n’est pas bien appliqué. Aussi affirme-t-il que le statut valorisant du personnel de l’éducation est resté inchangé ; à cela s’ajoute le manque d’établissement dans certaines localités de la région et bien d’autres facteurs qui handicapent le bon fonctionnement du système éducatif burkinabé.
Les syndicats de l’éducation des Hauts-Bassins par la voix de Ibrahim Traoré secrétaire général de la F-SYNTER appellent le gouvernement burkinabé à prendre au sérieux leurs préoccupations car, ils estiment que seul l’éducation permet le décollage et le développement de tous pays affirme. « Pour prendre cela au sérieux, ils n’ont qu’à regarder les acteurs, leurs conditions de vie et de travail ainsi que tous les usagers de l’éducation. » insiste-t-il.
Mathéo DABIRE