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Nous sommes allés à la rencontre de Sankuissi Kalambanga à l’état civil Hamado Tondé, un passionné de musique traditionnelle. Dès le bas âge, il se met à fredonner des refrains, exercice qui l’amène plus tard à prester sur de grandes scènes notamment celle du Kundé. Si pour certains la musique ne nourrit pas son homme, Sankuissi kalambaga quant à lui y tire toute sa richesse. Il n’est d’ailleurs pas prêt à s’arrêter en si bon chemin car il fait de sa devise la promotion des valeurs culturelles burkinabè.
Fasopic (FP) : qu’est-ce qui vous inspire tant dans la musique traditionnelle ?
Sankuissi Kalambanga (SK) : c’est innée je pense. À mon plus jeune âge, quand les parents nous envoyaient ramasser la paille avec mes camarades, je fredonnais toujours des chants et cela amusait beaucoup les autres à tel enseigne qu’ils me laissaient chanter, pendant qu’ils ramassaient la paille. Et c’est comme cela que j’ai passé mon temps à chanter jusqu’aujourd’hui.
Ce qui me plait le plus dans la musique c’est le message que je peux apporter à la population et qui peux les sensibiliser. A travers mes chansons surtout dans mon premier album intitulé « Patindé », j’implore la pluie pour mon peuple. Dans le second je fais cas de la souffrance de la femme et je rends grâce à Dieu pour tous ses bienfaits. Dans le dernier album qui est le troisième je parle de l’amour que je ressens pour ma patrie. Cette année j’ai aussi à réussi à réaliser un clip. Le morceau dont j’ai réalisé le clip c’est « Mounafica ». Dans toute occupation il y a ce type de personnage qui calomnie et qui sont nuisibles à la vie des autres.
FP : D’aucuns pensent que la musique ne nourrit pas son homme ? Quelle lecture faites-vous de cela ?
SK : La musique nourrit son homme. Le fait que certains pensent le contraire je tente de les comprendre mais je n’y arrive pas. La musique est tout simplement exigeante et demande beaucoup d’efforts intellectuels. Aussi, il faut arriver à faire ce que les mélomanes aiment surtout les albums porteurs de messages. La musique nourrit son homme car elle t’ouvre au monde. Par exemple j’ai pris part aux Kundés à deux reprises. Je suis allé en tant qu’artiste pour prester. Je pense que si je ne chantais pas je n’allais pas avoir accès aux Kundés.
FP : Pour la promotion de la musique traditionnelle bénéficiez-vous d’un accompagnement de votre ministère de tutelle ?
SK : Pour le moment je n’ai pas encore reçu l’aide du gouvernement pour la promotion de mes albums mais je n’en fais pas un problème. Cela, parce que je n’ai pas encore demandé l’aide du gouvernement.
FP : Parlez-nous de votre dernier album
SK : Mon dernier album « boud noma » est sortie en 2017. Il est constitué de 6 titres. « boud noma, mounanfica, rounda ya kibssa, anna tong ni wogré, et enfin wendé n’goudi ». Le genre musical est le salou. La raison pour laquelle je me suis limité à ce genre musical est toute simple. Lorsque j’ai presté aux kundés cela m’a révélé au public voilà pourquoi je veux trainer un tant soit peu sur ce genre avant de m’essayer à un autre. Pour le moment je n’ai pas chanté en featuring mais j’espère le faire dans les années à venir. Néanmoins je rends grâce à Dieu déjà, pour ces hauts faits dans ma vie car avec cet album les choses commencent à bouger.
FP : Que réservez-vous aux mélomanes dans les jours à venir ?
SK : S’il plait à Dieu l’année prochaine je vais encore sortir un album. Du moment que je réussi à faire sortir rapidement des albums que le public apprécie je pense que je ne dois pas trop trainer. J’ai de belles surprises pour mes fans qu’ils me fassent toujours confiance.
Mireille Bailly