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La Commission Nationale de Lutte contre la Fraude a procédé à l’ouverture de la troisième session ordinaire de l’année ce mardi 9 octobre 2018 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est de mener des réflexions avec l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le domaine du control ainsi que des importateurs de cycles et cyclomoteurs.
Depuis environ une décennie, de nombreux importateurs de cycles et cyclomoteurs par opportunisme ou par avidité contournent systématiquement les offices de douane avec leurs produits. De ce fait les taxes afférentes à l’importation desdits produits sont éludées. A en croire le coordonnateur de l’autorité nationale de lutte contre la fraude par intérim Issaka TAPSOBA, cela constitue un manque à gagner pour l’Etat et limite ses capacités à financer des projets de développement comme les infrastructures et à créer des emplois pour les populations en majorité jeune et sans emploi. Aussi ajoute-t-il : « il est à craindre l’introduction d’arme sur le territoire national par les fraudeurs qui introduisent des motos souvent chargés de diverses marchandises dont la nature n’est pas toujours connue, par voie de contrebande ».
C’est pourquoi vue la gravité de la situation et dans le but de trouver les voies et moyens pour endiguer ce phénomène, la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude à travers la présente session propose de se pencher sur la problématique de la fraude des cycles et cyclomoteurs au Burkina Faso.
Composés d’administrations intervenants dans le domaine du contrôle, d’industriels et d’importateurs de cycles et cyclomoteurs, il s’agira au cours de cette session de rappeler les textes sur l’importation des cycles et cyclomoteurs, de sensibiliser les importateurs et proposer des solutions pour un meilleur respect de la règlementions en matière d’importation des cycles t cyclomoteurs ; de sensibiliser les populations sur les méfaits de la fraude en générale et celle des cycles et cyclomoteurs en particulier.
En rappel, l’autorité nationale de lutte contre la fraude est chargée de l’exécution de la politique nationale telle que définie par le gouvernement en matière de lutte contre la fraude fiscale, douanière, économique et environnementale. A ce titre, elle est chargée d’organiser et d’animer les réflexions sur la fraude.
Wendemi Annick KABORE