Procès du putsch manqué : « Adama Ouédraogo n’a pas été à l’épicentre du coup d’état mais il en est lui-même l’épicentre » Me Yanogo

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Au tribunal militaire, l’audience du lundi 15 octobre 2018 s’est ouverte avec toujours à la barre, le journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss pour repondre des charges qui pèsent sur lui.Cela fait quatre jours que le journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss répond présent devant le tribunal militaire pour répondre aux faits qui lui sont reprochés. A la suite des interrogatoires, la partie civile se pose une interrogation à savoir « Pourquoi Damiss a-t-il été le seul journaliste présent au conseil des sages au camp Naaba Koom ?» A cette interrogation, la partie civile observe qu’il ne s’y est pas rendu en qualité de journaliste mais en tant que acteur intégrant du coup d’Etat. Et Adama Ouédraogo à son corps défendant de rétorquer : « Je me suis rendu au conseil des sages parce que j’ai appris à travers les réseaux sociaux la tenue d’une médiation par ledit conseil. Et j’y suis allé sur initiative personnelle ». Quant à la défense, elle a riposté en disant que le parquet n’a pas de preuves palpables qui inculpent leur client et que le parquet comme la partie civile manque de preuves ; raison pour laquelle elle bat en retraite même quand l’interrogatoire est sur le point d’avancer.

A la suite de Adama Ouédraogo vient un autre journaliste répondant au nom de Lassina Ouédraogo. Lors de son interrogatoire, le parquet laisse entendre qu’il n’a pas suffisamment de preuves contre lui. Par conséquent il n’a pas pu aller loin dans son argumentaire, et Me Zeba conseil de l’accusé, demis de ses charges pour manque de preuves, a relevé le fait qu’il n’y a pas assez de preuves qui impliquent son client. Celui-ci a été obligé de comparaitre au même titre que des accusés pour qui la justice burkinabé tient des griefs.

Et au tour de Minata Guelwaré de comparaitre également pour repondre des chefs d’accusations qui pèsent contre elle. Comme bon nombre d’accusés, elle est accusée d’attentat de complicité à la sureté de l’état, de coup et blessures sur environ 42 personnes et meurtres sur 13 personnes. A ces accusations, celle-ci nie son entière culpabilité et dit avoir posé juste des actes de paix au moment des faits en se rendant à la radio Oméga pour faire un communiqué disant au peuple burkinabé de ne pas descendre dans la rue au risque de perdre leur vie, chose que son conseil a qualifié d’ailleurs d’acte de bravoure. Mais à la lecture des procès-verbaux de certains accusés lors de leur première comparution, l’ont nommé comme étant celle qui a eu à fournir des informations au Regiment de Sécurité Pénitentiaire (RSP) sur tous mouvements qui se passaient dans la ville, chose qu’elle confirme bien. Et le parquet de conclure qu’elle a accompli une mission de renseignement aux acteurs du coup d’Etat.

Flore KINI (Stagiaire)

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