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Depuis quelques temps la région de l’Est est en proie à des attaques à caractère terroristes. Pour venir à bout du fléau, des autorités des pays du champ se sont rencontrées le 16 octobre à Ouagadougou en vue d’envisager dans quelle mesure mutualiser leurs efforts.
Cette rencontre de concertation a concerné les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur du Burkina-Faso, du Niger, du Bénin et du Togo. Elle fait suite à l’insécurité qui prévaut depuis peu dans la région de l’Est du Burkina. La nécessité de venir à bout du phénomène implique la mutualisation des efforts entre le Burkina-Faso et les pays qui bordent la région de l’Est. «Il s’agira de voir dans quelle mesure les différents pays peuvent coordonner des actions à travers le partage de renseignements où même des opérations conjointes » a précisé Alpha Barry, ministre burkinabé des Affaires étrangères. Pour lui, le Burkina est une sorte de liaison entre pays sahéliens touchés par l’insécurité et pays côtiers encore épargnés. De sa stabilité dépendra celle de ses voisins du sud. « Nous compatissons à la douleur de nos voisins chaque fois que ceux-ci sont attaqués. Il y a tout de même lieu que nous prenions des dispositions nécessaires pour ne pas nous exposer nous-mêmes à ces attaques » a expliqué Sacca Lafia, le ministre béninois de l’Intérieur.
Pour lui, les attaques ont aussi des impacts économiques d’autant que la région du parc d’Arly et W est une zone fortement touristique. La volonté des terroristes de s’établir à l’Est revêt un intérêt stratégique explique le chef de la diplomatie nigérienne. « Ils veulent s’incruster à l’Est pour constituer un sanctuaire à partir duquel ils peuvent frapper chacun des pays riverains chaque fois que l’envie leur venait. Comme Boko Haram autour du lac Tchad » explique Kalla Ankouraou. A l’issue des échanges à huis clos, l’hôte de la rencontre a apprécié une rencontre enrichissante et fructueuse. Il a même exprimé le vœu que ce cadre de rencontre devienne permanent.
Soumana LOURA