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L’audition d’Hermann Yaméogo continue ce 22 octobre. Accusé de complot avec les auteurs du putsch, il dément une quelconque collusion avec ceux-ci. « Je me suis toujours méfié des militaires » plaide-t-il.
Les débats de ce 22 octobre ont d’abord été doctrinaux. Pour le juriste de formation qu’est l’accusé du jour, les tribunaux militaires ne devraient juger que les infractions commises par des militaires. Mais maitre Farama de la partie civile estime qu’il s’agit d’une contradiction. Parce que lesdits tribunaux militaires ont été instaurés par un régime qu’Hermann Yaméogo a soutenu entretemps. Concernant l’accusation à proprement parler, celui qui fut l’un des membres actifs du Front républicain, assume un fait : « J’ai approuvé le coup d’Etat-et tous les coups d’Etat depuis celui de 1980- parce qu’il portait les aspirations du peuple. La Transition a fait beaucoup de mal au pays et le putsch était salvateur ». L’accusé assume aussi ses activités en faveur de l’inclusion avant même le coup d’Etat. Il a même pour cela, entrepris des démarches pour bénéficier de fonds mais nie en avoir perçu.
Pour ses conseils Antoinette Ouédraogo et Yérim Thiam, l’exclusion est anticonstitutionnelle et M.Yaméogo en est victime. Il est donc normal qu’il approuve tout ce qui va à l’encontre de cette loi. Ce qui ne consiste nullement en une concertation avec ceux qui ont posé l’acte. Pour Yerim Thiam, si l’accusé a été invité à consolider le putsch comme l’estime le parquet, c’est la preuve qu’il n’y était pas au début. Le complot impliquant une préparation préalable. Hermann Yaméogo estime qu’il prônerait bien l’idée d’une transitionnelle. Pour la partie civile, ce serait la porte ouverte à tous les abus. « Me condamner pour des opinions politiques constituerait une atteinte à la liberté d’opinion » dit-il.
Soumana LOURA
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