On l’a poussé à bout et il fait des révélations. La perle de la prochaine Foire internationale du Livre de Ouaga (FILO) est née : ‘’ Je sais qui je suis’’, œuvre du révérend, Général de division, Président sous la Transition puis premier ministre , Yacouba Isac Zida.
En février 2018, il annonçait son projet d’écriture et quatre ans après la fin de la Transition, le Général déserteur sort de son silence, depuis son exil doré canadien avec le premier tome de ses témoignages. La mise sur le marché du fameux bouquin intervient dans la foulée de la visite au Burkina Faso de la Gouverneure générale du Canada.
Zida est-il l’ange qu’il prétend être ? Ceux qui en savent un peu sur sa fortune ne l’ont jamais vu dans des espaces de courses hippiques. N’était-il pas le chef des opérations du RSP, qui donnait les instructions lors de l’insurrection d’octobre 2014. Pour cela la justice burkinabè veut l’entendre dans le cadre de l’enquête sur la répression des manifestants durant cette insurrection. Zida est attendu pour s’expliquer sur la gestion opaque d’un fonds de 1,3 milliard de francs CFA qu’il a créé sous le chapitre « budget militaire ». L’ancien premier ministre devrait également rendre des comptes sur l’acquisition controversée de domaine foncier…L’auteur, on le sait, est sous le coup de plusieurs procédures judicaires dont l’une pour désertion en temps de paix. Ceux qui ont suivi le fil de Zida, savent que ce dernier n’a jamais pardonné au Président Roch Marc Christian Kaboré d’avoir annulé sa nomination comme ambassadeur à Wahington. Installé à Ottawa depuis janvier 2016, Isaac Zida fait là bas l’objet d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada. Les recherches portent sur des transactions de fonds aux origines non encore connues.
Rayé des effectifs des forces armées burkinabè, Général aux visées présidentielles volatilisées, Isaac Zida a-t-il perdu tout espoir de retour dans son pays où son bras séculier Auguste Barry et l’amazone de son aile politique Safiatou Lopez connaissent des démêlées avec la justice ? Il ne fonde plus ses rêves que sur la « Fondation Zida pour le Burkindi » et la politique du lépreux qui veut que celui qui ne pas traire la vache sait au moins renverser la calebasse de lait ! On n’en sait jamais, quand une hyène veut se faire passer pour un cabri, c’est que plus rien ne sera comme je suis !
Mohamed AG Ibrahim
