Sidi Lamine Omar, l’homme qui est prêt à mourir pour le général Diendéré

0
Diawara-Fatimata-Thérèse-crie -au-complot

[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]

Après les différents échanges entre le tribunal et les avocats de Sidi Lamine Omar sur les faits qui lui sont reprochés, le tribunal statue que le mémoire déposé par les avocats de la défense est déclaré irrecevable. Ainsi l’audience s’est poursuivie par l’interrogatoire de ce dernier ce mardi 30 octobre 2018 à Ouagadougou. En effet, le sociologue malien Sidi Lamine Omar est reproché du fait d’incitation à la commission d’attentat à la sureté de l’état.

Selon son témoignage, au moment des faits, il dit se trouvait chez lui. De retour d’un déplacement sur le Maroc, un soir où il revenait de la mosquée, il se serait fait interpeller par des policiers et des gendarmes en civil pour être conduit à la gendarmerie de Sig-Noghin où il affirme avoir été brutalisé. Après 48heures de garde à vue, un enquêteur du nom d’Adolphe Dianda, l’aurait conduit à la gendarmerie de Paspanga pour le placer en garde à vue. De là, le lundi, il aurait été conduit chez le procureur où après avoir rencontré un certain Frédéric, il aurait ‘’ pleuré les larmes de sa vie’’. Concernant, les procès-verbaux (PV) établis par la gendarmerie dont le tribunal a fait cas, l’accusé récuse les propos qui lui sont attribués et trouve que c’est un montage fait de toute pièce pour l’incriminer. A cet effet il laisse entendre que : « le colonel Abdoul Karim Traoré m’avait bien dit de rentrer chez moi. Mais estimant n’avoir rien à me reprocher, j’ai préféré rester et en son temps, il était même sidéré contre moi ».

Des interventions du parquet, l’accusé affirme avoir connu le général Gilbert Diendéré dans le cadre du processus de médiation de l’accord mali et est lui-même membre de la coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA). Des différents passages de ces PV d’interrogations au fond, Sidi Lamine Omar reconnait avoir tenu des propos téléphoniques avec le général : « si vos hommes sont fidèles, il ne faut pas déposer les armes, je suis convaincu que Dieu va vous aider, je peux vous envoyer cinq à six hommes pour vous soutenir, je suis prêt à mourir avec vous général… » ; appel qu’il dit regretter car n’imaginant pas qu’il lui porterait préjudice au point de le conduire devant cette barre.

L’audience reprendra le vendredi 02 novembre 2018 avec le même accusé.

Wendemi Annick KABORE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez laisser un commentaire
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.