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A l’instar du Mali et du Niger, le Burkina n’en finit pas d’être secoué par la violence au point où l’on se demande qui veut mettre la bande saharo-sahélienne à feu et à sang ? Qui rêve d’un ‘’Sahelistan’’ à l’image de l’Afghanistan ?
Le défunt régime nous a légués une armée affaiblie et déstructurée, une armée où l’esprit de ‘’promotionnaires’’ a remplacé celui du corps, une armée où seule la garde prétorienne avait droit de cité.
Aujourd’hui, ceux qui nous affrontent ont l’air de bien connaitre les comportements de nos soldats. Ils réussissent à les piéger et surtout procèdent par des offensives imprévisibles pour attaquer. Dans ce genre de situation, ce n’est point forcément par la puissance des armes qu’on peut vaincre l’ennemi. L’exemple vient du Nigeria, qui dispose d’une des armées les plus équipées d’Afrique. Une armée dont le budget évalué à près de 2000 milliards FCFA est supérieur à celui de l’Etat burkinabè. C’est dans ce même pays frère, à Chibok (nord-est) que 276 lycéennes ont été enlevées en plein jour, il y a quatre ans.
Sur le terrain des opérations, il est nécessaire pour notre armée de se réadapter constamment face la situation. Dans la traque, il faut se déguiser comme l’adversaire. Véritablement, nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité doivent se vacciner d’une surdose de détermination, se doter d’une âme de guerrier pour assurer la quiétude des populations. Une sagesse nipponne ne dit-elle pas que : » La victoire est à celui des deux adversaires qui sait souffrir un quart d’heure de plus que l’autre « .
Ag Ibrahim Mohamed