An IV de l’insurrection populaire : des OSC déplorent « le manque d’avancées réelles»

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En marge de la célébration officielle des quatre ans de l’insurrection populaire, des OSC ont manifesté dans les artères de la ville pour dénoncer le manque d’avancées dans les dossiers de crimes économiques et la persistance de problèmes sociaux. Certains leaders d’associations s’expriment sur les attentes de celles-ci à l’endroit du pouvoir.

Elie Tarpaga, Président de la CDAIP, coordonnateur de la marche

Depuis quatre ans, il n’y a toujours pas vérité et justice pour les martyrs de l’insurrection. De fait, le peuple se dit de se mobiliser davantage parce que s’il ne le fait pas, il ne peut avoir gain de cause. Parce que ceux les responsables des crimes et les tenants du pouvoir sont des amis qui se soutiennent mutuellement. Nous conidérons qu’il n’ y a pas de volonté politique sur la question parce que nous ne pouvons pas comprendre que quatre ans après, il n’ y ait pas un début de solutionnement.En 2015, nous avons proposé qu’il soit mis des tribunaux spéciaux pour juger les responsables des crimes.Nous avons été ignorés et voilà que le problème reste entier.Il y a donc lieu que nous ne baissons pas la garde.

Moussa Hermann Konkobo, porte-parole de la Coalition des associations pour l’accès au droit au logement(CADDL)
Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la célébration du quatrième anniversaire de l’insurrection populaire d’octobre 2014.L’objectif des martyrs c’était le bien être notamment le droit au logement, contre les crimes impunis, les crimes économiques, etc. Pour ce qui est du droit au logement, il y a la question du passif sur le foncier. Au niveau de la Coalition des associations pour l’accès au droit de logement, nous sommes associés à la Coalition contre la Vie chère(CCVC) et le Mouvement burkinabé des droits de l’homme et des peuples(MBDHP) c’est pourquoi nous sommes sortis pour montrer à qui veut l’entendre que nous n’allons pas nous coucher.
Pour le moment, rien n’a changé par rapport au droit au droit logement. Le passif sur le foncier date de 2003 et la seule voie pour que quelque chose change, c’est la pression. Ce n’est que lorsque nous manifestons que le gouvernement fait semblant de faire quelque chose. Ce que nous voulons est simple : que le ministre et son équipe aillent sur le terrain, s’imprègnent des réalités et travaillent à la résolution des problèmes. Lorsqu’il était en campagne, le président a promis de régler la question en six(06) mois.C’est tout le contraire trois ans après. Pire il y a même un texte qui exonère les taxes en régime extérieur pour les sociétés immobilières et pas pour les citoyens lamda. Même la suspension des lotissements entre-temps décrétée n’est pas respectée.

Kaboré Hamado, président de l’association Wend’songsida

Nous avons créé cette association après avoir été dépossédés de nos terres en 2003.Nous avons du mal à faire valoir notre statut de résidents parce que quand les services municipaux constatent qu’il y a ne serait-ce du banco nouvellement posé, ils concluent que la personne n’est pas un résident. Alors qu’à cause de l’état de nos maisons, nous ne pouvons ne pas nous empêcher de nous prémunir contre les intempéries. En les réparant.Après leur élection, l’ancien président de l’Assemblée nationale accompagné du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme sont venus promettre de régler la question dans les mois qui suivraient. Des auditions avaient été faites pendant la Transition mais jusqu’à présent les dossiers sont à la justice.Nous voulons qu’on s’attaque au problème de sorte que ceux qui ont le droit d’avoir de parcelles puissent en avoir.

Propos recueillis par Soumana LOURA

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