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Les burkinabè ont réussi le pari d’organiser le SIAO, le Tour du Faso et les Recréatrales dans la même période et sans la moindre anicroche. Nous devons à nos artistes une fière chandelle, nous devons natter une couronne de lauriers à tous ceux qui nous ont permis de ‘’tresser des paniers courage’’.En ces moments d’attaques itératives, cette riposte culturelle était nécessaire pour une catharsis sociale et pour un réarmement moral de nos compatriotes affligés.
Le Burkina reste un carrefour de culture de tolérance, de musique, de littérature, de théâtre, de cinéma, de medias, de musées, et de vélo…Le Faso, une terre de pluralisme dans laquelle le terrorisme n’a pas sa place. Plus que jamais, il est important de se tourner vers le potentiel culturel afin de combattre les différentes formes de dérives communautaires et de dissuader les terroristes éventuels.
Le choix des cibles terroristes n’est jamais fortuit. Derrière les actes terroristes, se cache la culture : avenues festives ensanglantées, destruction d’une école, livres brulées, tourisme asséché, lieux de culte profanés…
Pour accélérer la riposte contre le terrorisme il est fondamental de changer le logiciel. La méthode ne doit pas être exclusivement militaire mais globale. L’unité nationale est la réponse politique adéquate. La stratégie de lutte contre le terrorisme doit aussi comprendre des mesures juridiques, organisationnelles, sociales, et économiques, mais surtout culturelles. Nos artistes sont des boucliers efficaces contre le terrorisme et la culture un ‘’moyen de prévention à court terme et d’endiguement à long terme’’ de ce fléau. Comme disait un philosophe, « si l’ennemi vainc, mêmes les morts ne seront pas en sécurité » !
Ag Ibrahim Mohamed
