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Après que le commandant Korogo a finalement fini de comparaitre et que le président a reporté celle de Abdoul Karim Baguian dit Lota pour examiner une demande de remise en liberté provisoire, c’est au tour du colonel-major Boureima Kéré de comparaitre. Du coup d’Etat, il jure qu’à l’époque des faits, il n’en connaissait ni les tenants ni les aboutissants.
Après cinq jours de comparution, le commandant Korogo a finalement fini sa déposition. Il maintient qu’il a donné des ordres en vue de récupérer des armes au Togo et ensuite une autre mission à Yimdi alors que le site avait été attaqué. Mais précise : « J’ai été obligé de collaborer ». Pour le commandant, il n’est pas question d’assumer les actes de subalternes qui ont outrepassé les ordres qu’ils ont reçus. Son avocat appelle le tribunal à croire en la « sincérité » du commandant. Tout en mettant en garde ledit tribunal contre d’autres accusés qui seraient tentés de chargés le commandant Korogo en vue de couler avec lui.
Abdoul Karim Baguian dit Lota aura-t-il une liberté provisoire ?
Puis ce fut au tour de Abdoul Karim Baguian dit Lota de comparaitre. Ayant été l’objet d’une morsure de serpent selon son conseil Me Latif Dabo, l’accusé- un civil- a demandé une liberté provisoire en vue de se soigner. « La demande est recevable dans la forme mais inopportune dans le fond d’autant que le moment des confrontations approche » estime le parquet. Une réponse qui a interloqué Me Dabo qui rappelle que son client avait déjà bénéficié d’une liberté provisoire, effectué cinq voyages à l’étranger et qu’il est revenu alors même que cinq chefs d’accusation pesaient sur lui. Alors que le parquet met « l’absence de document médical fiable et celle de la garantie de représentation de l’accusé », l’avocat revient à la charge : « quel intérêt aurait-il à fuir maintenant alors que les chefs d’accusation les plus graves ne pèsent plus contre lui ». Le tribunal a promis de rendre sa décision le 16 novembre prochain.
Mis devant le fait accompli
Le colonel-major Boureima Kéré est le troisième accusé à comparaitre ce 12 novembre. Comme le commandant Korogo, l’ancien chef d’Etat-major particulier à la présidence affirme avoir été mis devant le fait accompli. Du putsch, il avoue ne pas connaitre « ni les tenants ni les aboutissants ». Le général Diendéré n’était pas l’auteur du putsch. Il n’a fait que l’assumer.Selon lui, les différentes crises au RSP sont le fait de l’ancien Premier-ministre Zida qui pour avoir pris le pouvoir au nez et à la barbe de ses supérieurs, voulait se tisser des fidélités en son sein et évincer lesdits supérieur.
Soumana LOURA