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C’est par un séminaire de formation que la Fédération Burkinabè des Associations, Centres et Clubs UNESCO (FBACU) a lancé les activités du projet d’éducation à la paix et de prévention de la violence en milieu scolaire. C’était le Vendredi 16 Novembre à Koudougou. S’étendant sur un mois, les activités de ce projet seront exécutées dans le Boulkiemdé avec les acteurs du monde de l’éducation. Le lancement s’est fait en présence des premiers responsables de l’enseignement de la région du Centre-Ouest.
Depuis quelques années, le monde de l’éduction est confronté à une montée inquiétante des actes de violence en milieu scolaire. Les grèves et les débrayages de tous ordres accompagnés de violences ne font que se répéter dans les collèges, lycées et universités du Burkina. La ville de Koudougou est particulièrement reconnue pour la fréquence des actes de violence dans les écoles. A titre illustratif, les élèves ont incendié et saccagé plusieurs édifices publics et privés suite à la mort de Norbert ZONGO en 1998 et de leur camarade Justin ZONGO en 2011. Tout récemment, en 2013 une dizaine d’étudiants ont été exclus de l’université pour avoir violenter un professeur et en 2018 des élèves ont mis en berne le drapeau national en janvier 2018. La Fédération Burkinabè des Associations, Centres et Clubs UNESCO (FBACU) se sentant donc interpellé par ces actes d’incivisme, a bénéficié, suite à un appel à projet, du financement de son projet intitulé « projet d’éducation à la paix et de prévention de la violence en milieu scolaire dans cinq (5) établissements d’enseignement de la province du Boulkiemdé » par le ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique (MJDHPC). « En effet ce projet a été retenu sur plus d’une cinquantaine de projets reçus suite à l’appel à projet lancé pour financer les initiatives de promotion du civique et des droits humains » a expliqué Léon Yaknaba, directeur régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Centre-Ouest.
Le présent séminaire de formation de vingt-cinq (25) élèves issus de cinq (5) établissements du Boulkiemdé, marque de ce fait, selon Saidou Koanda, vice-président du FBACU et par ailleurs coordonnateur du projet, le lancement des activités du projet d’éducation à la paix et de prévention de la violence en milieu scolaire. Ce séminaire de formation vise à permettre aux participants, composés essentiellement des délégués d’établissements et des membres des clubs UNESCO desdits établissements, de promouvoir la communication non violente afin de développer le dialogue comme moyen de résolution pacifique des conflits entre les administrations, les professeurs, les élèves et les parents d’élèves.
Des activités programmées avec des attentes énormes
Léon Yakanaba, dit attendre du FBACU une très bonne exécution des activités programmées. « Nous voulons que la fédération puisse continuer ces genres d’initiatives pour accompagner le ministère pour l’accomplissement de ses missions. Et cela pour que nous puissions avoir un changement de comportement dans le sens positif dans nos différents établissements » a souhaité le directeur régional en charge de la promotion des droits humains du Centre-Ouest. Le coordonnateur du projet tout en rassurant Mr Yaknaba de l’utilisation à bon escient des ressources, a interpellé les acteurs de la chaine de l’éducation à s’investir véritablement dans l’exécution de ce projet. « Nous avons fait le choix de lancer ce programme malgré la modestie des moyens que nous disposons car nous avons foi à la bonne volonté de chaque acteur pour apporter ce petit plus qui fait de nous des bulldozers qui déplace les montagnes de la violence à la l’école » a lancé Mr Koanda. Il a terminé en exhortant les acteurs de l’éducation, notamment les parents d’élèves à veiller au grain sur les résultats scolaires de leurs enfants et à s’impliquer davantage dans la gestion des conflits en milieu scolaire.
Aziz KABORE (Correspondant)