[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le ministre des mines et des carrières Oumarou IDANI, a procédé ce vendredi 23 novembre 2018 à Djikando dans la commune de Gaoua, à l’ouverture officielle de la campagne d’exploitation minière artisanale au Burkina Faso, par une cérémonie qui a vue également l’ouverture solennelle de l’agence nationale d’exploitation minière artisanale.
L’orpaillage est une activité qui occupe la population Burkinabé et est classé deuxième après l’agriculture. Il est ressorti selon les travaux cartographies réalisés en 2018, 183 sites vérifiés dont 98 sites actifs et 85 inactifs dans la région du sud-ouest. Et sur les éboulements enregistrés en 2018, six morts sur le site de Djarkadougou et 11 morts sur le site de Diébougou. En plus, il y a plusieurs altercations entre les acteurs artisanaux de cette région. Au cours de cette cérémonie le ministre des mines et carrières Oumarou IDANI, a laissé entendre qu’il existe plus de 800 sites en majorité clandestin. Selon le Ministre, dans la loi portant code minier au Burkina, il existe deux sous-secteurs, le sous-secteur industriel et le sous-secteur artisanal. Le sous-secteur industriel a produit environs 46 tonnes en 2017 et rapporté au budget de l’Etat 226 milliard de FCFA. A côté de cette exploitation industrielle il y a l’exploitation artisanale consacrée par la loi qui doit se faire dans des bonnes pratiques.
L’exploitation artisanale constitue la deuxième activité économique de la population après l’agriculture. C’est une activité importante que le gouvernement doit suivre. En effet, y a des risques tels que le développement des maladies sexuellement transmissibles, la dépravation des mœurs etc. Il y a la destruction du couvert végétal, raison pour laquelle le gouvernement a créé en 2015 l’agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées, pour encadrer cette activité. Cet encadrement va consister à lutter contre l’utilisation des produits prohibés, à l’appui vers le semi-mécanisé pour gagner en productivité, à lutter contre le travail des enfants, lutter contre la fraude artisanale. Monsieur le ministre a signifié que sur 10 tonnes produites, l’administration au plan de déclaration ne saisit que 230 kg.
Dans la région du sud-ouest il y a une recrudescence de l’orpaillage dans ces dernières années, cette région représente 30%, ce qui crée des problèmes énormes. La cérémonie a connu la coupure du ruban qui a consisté à l’ouverture officielle du premier bureau dans la région du sud-ouest de l’agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS), une structure qui fait la promotion de l’exploitation artisanale minière et en même temps le lancement du programme d’identification et de délivrance des cartes d’artisans miniers. L’ANEEMAS est une structure publique de commercialisation d’or. Pour Eladji OUEDRAOGO Issa Paraté, président national des orpailleurs, c’est une fierté d’avoir reçu monsieur le ministre pour cette cérémonie d’ouverture de l’exploitation minière artisanale. Il a souhaité que leurs enfants puissent bénéficier de leur exploitation d’or. Il a félicité les autorités de la mise en place d’ANEEMAS qui va venir régulariser les sites aurifères sauvages. Le bureau de Gaoua fait partie des dix bureaux d’étude que compte ouvrir l’ANEEMAS, pour cette année 2018.
Il est prévu l’ouverture des quatre autres bureaux d’étude d’encadrement d’exploitation minière artisanale dans la région du sud-ouest en plus de celui de Gaoua. Il y aura un bureau à Batié, Dano, Diébougou nous a confié le directeur de l’ANEEMAS Sanoussi TRAORE et de poursuivre que l’ANEEMAS est un guichet unique qui va traiter toutes les questions liées à l’exploitation minière.
Victorien DIBLONI
