[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Comme annoncé précédemment, la marche de protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures a eu lieu le jeudi 29 novembre 2018 à Ouagadougou. En effet, la coalition Nationale de Lutte Contre la Vie Chère, la Corruption, la Fraude, l’Impunité et pour la liberté( CCVC) a lancé un mot d’ordre quant à la hausse des prix des hydrocarbures survenue dernièrement, ce qui a prévalu cette marche de protestation.
A l’appel de la CCVC, ils ont été nombreux à être debout comme un seul homme, sur l’ensemble du territoire national pour dire non à la hausse des prix des hydrocarbures, décidées par le gouvernement burkinabé, le 8 octobre et appliquées depuis le 9 novembre 2018. Ainsi l’itinéraire de cette marche de protestation a été la suivante. De la bourse du travail, une longue file a battu le pavé, manifestant son ras-le-bol, en passant par le rond-point des cinéastes, celle des nations unies, jusqu’au ministère du commerce. Ensuite elle a rebroussé chemin en passant par le palais de justice, pour rejoindre la station totale Kwamé N’ kruma, cathédrale de Ouagadougou, pour regagner enfin le point départ.
« Trop c’est trop, le refus de baisser conséquemment le prix du carburant », tel était le slogan de protestation des manifestants tout au long de la marche. Et Bassolma Basié, Secrétaire Général de la CGTB de s’indigné en ces termes « C’est une mesure brusque, injustifiée et injustifiable qui a été prise dans un contexte extrêmement difficile pour la très grandes majorité de nos populations des villes et campagnes, qui ploient déjà sous le poids de la vie chère » avant de renchérir « Une mesure inique cynique, cruelle et criminelle donc, prise sans état d’âme, par un gouvernement exécutant au quart de tour les injonctions du FMI et de la banque mondiale, mais sourd et muet, face aux cris de détresse des burkinabé ».
Par ailleurs, ceci est le cri de cœur d’autres manifestants. « Je suis là comme tout burkinabé pour rappeler au gouvernement que la montée vertigineuse du prix des hydrocarbures impacte beaucoup sur la vie des populations. Il est plus que nécessaire que le gouvernement revoit sa position pour faciliter à la population l’accès des hydrocarbures » a laissé entendre un manifestant. A sa suite, un autre confie cela « Nous ne sommes pas là pour le plaisir de marcher mais pour réclamer le changement de cette situation de hausse de prix des hydrocarbures. Même au niveau international, le prix du baril a baissé et le gouvernement sait cela. Alors qu’il revoit à son tour son prix ».
Annick KABORE et Flore KINI