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L’audience du procès s’est ouverte ce 03 décembre 2018, à la barre le général Gilbert Diendéré. Tour à tour le parquet militaire et les conseils de l’accusé ont pris la parole pour faire des observations. Le général quant à lui reste constant dans ses déclarations. Selon lui, il n’a ni instigué, ni planifié, ni organisé le coup d’Etat. Pour le prendre en contrepied, le parquet a relevé un certain nombre de messages téléphoniques que l’accusé a reçu après les faits.
Les messages reçus par l’accusé Gilbert Diendéré émanaient, de personnes inconnues, de personnes à nationalité étrangère (togolaise). Ces messages souhaitaient du courage au général à la date du 23 septembre 2015. Date à laquelle il avait remis le pouvoir aux autorités de la transition. Sur cette observation du parquet, l’accusé ne s’est pas prononcé car dit – il tous les messages échangés pendant cette période n’ont pas été pris en compte dans le rapport d’expertise. Les avocats de la défense ont soumis l’accusé à une série de question et des observations. A les entendre le général n’a fait qu’apporter sa touche dans la résolution de la crise qui prévalait. Pour le général, il n’a jamais été question de coup d’état mais de mouvement d’humeur. Les rapports de l’expertise n’ayant pas fait mention des messages téléphoniques du 16 au 21 septembre. Cela étonne le général Diendéré et pour lui il est possible qu’on veuille cacher ces messages pour assurer la défense des membres de la hiérarchie militaire.
Le rapport d’expertise
Le général a contesté le rapport d’expertise des messages téléphoniques car il ne reconnait pas l’authenticité de ces messages. Ce rapport fait cas de message à la date du 22 septembre 2015 et ne font pas cas ce celles avant la date du 16 septembre. « Poser moi des questions sur des messages que j’aurai envoyé depuis le 15 septembre 2015. J’ai eu des conversations téléphoniques avec Mgr Paul Ouédraogo, l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo et le Mogho Naaba au cours de cette période mais le parquet n’a pas fait mention de cela » a-t-il relevé. Les rapports de l’expertise n’a pas fait mention des messages téléphoniques du 16 au 21. Cela étonne le général Diendéré et pour lui il est possible que le parquet veuille cacher ces messages pour assurer la défense des membres de la hiérarchie militaire.
Le général, le médiateur
A l’ouverture de l’audience, le parquet a demandé à l’accusé s’il avait eu à concevoir des communiqués CND, et s’il les avait signés. A cette question, l’accusé a répondu par l’affirmative « j’ai signé les communiqués CND en tant que président du CND ». Le parquet poursuit son interrogatoire : « aviez-vous envoyé quelqu’un remettre la somme de 1000 000 au colonel Mamadou Bamba. Le général répond toujours par l’affirmative. En quelle qualité le général était-il désigné pour remédier la crise qui prévalait ? Le général répond : « c’est moi que le chef de la transition a appelé pour trouver une solution. Je ne me suis pas demandé la raison pour laquelle j’ai été désigné ».il a égrainé bon nombre d’action au cours desquelles il a été désigné pour trouver des solutions. A en croire le général, il a toujours été le médiateur incontestable auprès de qui tous trouvait des solutions en cas de situation difficile. Malgré tout le fait qu’il n’était pas du corps, les officiers et les sous-officiers respectaient ce qu’il disait. Mais arriver à un certain moment il trouvait qu’il n’était plus crédible, raison pour laquelle il a demandé le soutient de la hiérarchie militaire.
Quant aux avocats de la défense, ils observent que leur client est constant dans ses déclarations. En qualité de chômeur occasionnel, il a juste fait le point de la situation au chef d’Etat major des armées. Il ne le pas instruit d’orchestrer ce coup d’Etat.
Mireille Bailly
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