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La comparution du général Diendéré en ce 07 décembre a en grande partie consisté à un dialogue entre lui et un des avocats de la partie civile-maitre Yanogo en l’occurrence. L’accusé maintient que les raisons du putsch étaient exclusivement militaires. Tout en niant sa culpabilité.
« De quel pouvoir le RSP est-il investi pour s’ingérer dans les questions politiques ? » demande un des avocats des victimes. « Ce sont des problèmes militaires qui ont expliqué l’action » rétorque l’accusé qui est dans la deuxième semaine de sa comparution. Lorsqu’il lui a été demandé la raison pour laquelle il s’est substitué à la Constitution au détriment de Chérif Sy le dauphin constitutionnel, il a rétorqué que depuis le 31 octobre 2014, le Burkina n’était plus dans une situation normale.
Le coup d’état est-il le moindre mal ?
Pour le meilleur et pour le pire, la situation actuelle du Burkina est due au coup d’Etat de 16 septembre et de ses soubresauts. « N’eut été le putsch, le Burkina serait toujours dans un régime d’exception ou pire, dans une situation de guerre civile à cause des desseins de Zida et dans ce cas, le nombre de morts serait beaucoup plus élevé que le putsch. Quant à l’insécurité, elle est peut-être due au désarmement qui a été mal mené. Ce qui a fait que beaucoup d’armes ont pu se retrouver dans la nature » estime le général Diendéré. Ce qui ne requiert pas l’assentiment de l’avocat pour qui la dissolution du RSP est plutôt une bonne idée puisque selon lui, la violence politique est inscrite dans l’ADN de ce corps. Beaucoup d’éléments du RSP souvent innocents ont été contraints de commettre des crimes qui les ont condamnés. A l’instar des soldats subalternes dans le box des accusés. Aux officiers qui ont accusé les subalternes d’indiscipline, l’avocat estime que tout chef devrait avoir la maitrise de ses hommes ou aura à subir des conséquences de leurs actes.
Soumana LOURA
