Région du Sahel : Le PUS en mal de puce !

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Le 6 décembre dernier à Dori, lors de la 2e Session ordinaire du Cadre de Concertation Régional du Sahel, des maires bénéficiaires ont contesté des réalisations d’ouvrages dans leurs localités. Une anecdote qui montre que le Programme d’urgence du Sahel du Burkina Faso (PUS-BF) est en mal de communication. D’où̀ la nécessité de mener une communication institutionnelle corrective sur les impacts du programme.

 

En rappel, le coût du PUS est estimé à 455 milliards de F CFA. Il couvre la période 2017-2020. Son lancement officiel a eu lieu le 03 août 2017 par le PM, Paul Kaba THIEBA. Au titre de 2017, ce sont 81 milliards FCFA qui ont été absorbés. Le Gouvernement a prévu près de 155 milliards FCFA dans la mise en œuvre du programme en 2018.

D’aucuns avaient espéré, que le visage du Sahel allait rapidement changer avec l’arrivée du PUS ! En effet, le PUS, se veut ‘’une réponse holistique au double défi socioéconomique et sécuritaire’’ dans cette partie du pays. Près d’un an et demi après le lancement officiel du PUS, beaucoup de citoyens concernés ignorent les réalisations et s’interrogent.

La communication qui accompagne le PUS pèche dans la visibilité des réalisations. Tout n’est certes pas rose pour le PUS rampant dans les sables du Sahel mais des résultats tangibles existent de Nassoumbou à Tankou en passant par Deou et Falagountou : Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), commissariats, forages et Adduction d’eau potable et simplifiée (AEPS), périmètres maraichers aménagés, écoles, bâtiments administratifs, auto-gares, pistes rurales… Pour une meilleure appropriation de ce programme, il faut laisser le lead aux maires dans la présentation des résultats lors des rencontres-bilan d’exécution.

En dépit des réalisations du PUS, l’insécurité gagne du terrain du Sahel : des milliers de personnes sont déplacées et la situation de l’école est devenue alarmante. Comment rompre cette spirale dans laquelle la région est entraînée ? Comme le développement, la sécurité est une question de volonté populaire et de mentalité. « Gagner la guerre ne suffit pas à gagner la paix ».

 

Ag Ibrahim MOHAMED

 

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