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En cette journée de 13 décembre, la place de la Nation a refusé du monde. En effet, ils étaient nombreux à répondre à l’appel des deux syndicats pour commémorer les vingt ans de disparition de Norbert Zongo et de ses compagnons. Débuté par des prestations d’artistes et groupe musicaaux, cette commémoration a lieu sous le thème : « 20 ans après, renforçons la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques ».
Selon Chrysogone Zougmoré, ce 20ème anniversaire se tient dans un contexte marqué par l’aggravation de la situation sécuritaire que vit le pays et le renforcement de sa domination par la présence de forces militaires étrangères sur notre sol mais aussi à travers les ingérences économiques flagrantes de la Banque mondiale et du FMI. C’est pourquoi face à ses problèmes, le « président du pays réel » a rappelé au gouvernement qu’à travers leurs actes et dans la conduite de leurs actions aient à l’esprit les pertinentes disposition de l’article 35 de la déclaration française qui souligne : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus Sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Des acquis engrangés
En 20 ans, il y a eu des victoires d’étapes comme l’insurrection populaire, la réouverture du dossier et l’inculpation de trois des suspects sérieux identifiés par la commission d’enquête indépendante, l’avis favorable de la justice française à l’extradition de François Compaoré, les baptêmes de rues et d’université au nom de l’illustre disparu. En dépit de ceux-ci, Chrysogone Zougmoré dit attendre toujours que vérité et justice se fassent. « Nous sommes convaincus que tôt ou tard François Compaoré viendra répondre de ses actes devant la justice burkinabè » a-t-il martelé.
Wendemi Annick KABORE