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Après 13 jours de comparution, le Général Gilbert Diendéré a enfin quitté la barre ce mardi 18 décembre 2018. De toutes ses déclarations l’accusé ne reconnaît pas avoir planifié, organisé ni exécuté le coup d’état manqué de septembre 2015. Néanmoins, il demande pardon au peuple burkinabè.
Poursuivi entre autre de meurtre, de trahison, de coups et blessures, d’atteinte à la sureté de l’Etat, le Général Gilbert Diendéré n’a reconnu aucun de ces faits. Après plusieurs jours de débats contradictoires entre la défense de l’accusé, des avocats des parties civiles et du parquet pour confirmer ou infirmer la culpabilité de Diendéré dans l’affaire du coup d’état manqué de septembre 2015, l’accusé a enfin quitte la barre ce mardi laissant certains avocats sur leur soif. Ce qui fait dire à Maitre Prosper Farama avocat des parties civiles que le coup d’état de septembre 2015 « est un coup d’état orphelin. Il n’a ni père ni mère ». Mais avant de quitter la barre, Gilbert Diendéré a d’abord remercié le tribunal « pour la patience avec lequel il a été écouté ». Pour lui, les 13 jours lui ont permis de s’expliquer, de donner des informations qui peuvent éclairer le peuple burkinabè.
A l’endroit des victimes il réaffirme: « Le 23 septembre 2015, j’avais dit que je regrettais les morts, les blessés et les dégâts. Je continue de regretter cela. J’avais présenté mes condoléances aux parents des victimes, je réitère ces condoléances aux familles éplorées et je souhaite qu’on tourne la page définitivement. Je réitère mon pardon au peuple burkinabè. Que le Burkina Faso tourne la page de cette affaire. »
A la suite de Gilbert Diendéré, c’est le Général Djibrill Bassollé qui doit passer à la barre. Mais ses avocats ont souhaité que son passage soit reporté en janvier 2019 pour permettre la participation de certains avocats étrangers. La réponse du tribunal sera connue le mercredi 19 décembre 2018.
M’pempé Bernard HIEN
