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Au tribunal militaire ce mercredi 19 décembre 2018, c’est le Général de brigade Djibril Bassolé, le dernier des accusés qui a comparu à la barre. Sur les 04 chefs d’accusations retenus contre lui, il a plaidé non coupable.
A la suite du Général Gilbert Diendéré, c’est le tour du Général Djibril Bassolé, âgé de 61 ans, père de 05 enfants, décoré de la de la médaille de grand officier de répondre des faits qui lui sont reprochés dans l’affaire du coup d’Etat manqué de septembre 2015. Il s’agit de la complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, de meurtres, de coups et blessures volontaires et de trahison. A la question de savoir si l’accusé reconnais les faits, il répond : « Je ne reconnais pas les faits. Je plaide non coupable ». Avant d’entrer dans le fond du dossier, les avocats de la défense de Djibril Bassolé ont introduit une plainte contre la procédure. Pour eux, il y a une pièce notamment le rapport portant sur les écoutes téléphoniques qui est arguée de faux et après analyse, ils ont invité le président du tribunal à se prononcer en écartant cette pièce du dossier. De cette plainte, nait un débat entre les différentes parties du tribunal.
Pour le parquet et les avocats des parties civiles, la plainte n’empêche en rien le déroulement de la procédure. Selon le parquet, en introduisant cette plainte, « cela montre que les avocats de la défense de Djibril Bassolé ne veulent pas qu’on aille dans le fond du dossier. Ils ne veulent pas que leur client soit interrogé ». Au moment où les débats se poursuivaient, Djibril Bassolé demande la parole et affirme : « Monsieur le président, je suis un profane en droit, mais je souhaite commencer immédiatement mon interrogatoire. Je suis là pour cela, je souhaite être interrogé ». Face à cette affirmation, maitre Prosper Farama avocat des parties civiles, estime qu’il y a une contradiction entre l’accusé et ses avocats. Néanmoins, le président du tribunal a souhaité que les débats se poursuivent sur la plainte. N’ayant pas trouvé un terrain d’entente entre le parquet, les avocats des parties civiles et de la défense sur la question, c’est le président du tribunal qui est invité à se prononcer. Mais, la décision du tribunal sur cette plainte sera connue le vendredi 21 décembre 2018.
Après l’audience du 21 décembre 2018, le procès du putsch manqué de septembre 2015 sera suspendu et reprendra le 7 janvier 2019 à en croire le président du tribunal.
M’pempé Bernard HIEN