Le juge français Cyril Paquaux, vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI) a été désigné pour exécuter la commission rogatoire rogatoire internationale demandée en octobre 2016, en même temps que la levée du secret défense, par le juge burkinabè François Yaméogo, dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara.
Cette désignation du juge fait suite à la promesse du président français Emmanuel Macron de déclassifier les documents « secret défense » sur l’assassinat de Thomas Sankara, faite lors de son séjour à Ouagadougou.
Le juge Paquaux va donc poursuivre l’instruction en France par des auditions de personnes susceptibles d’apporter des éléments sur une éventuelle implication de la France dans l’assassinat du président Thomas Sankara.
« C’est une avancée significative dans la recherche de la vérité et de la justice », a salué dans un communiqué le réseau internationale « Justice pour Sankara justice pour l’Afrique, estimant que « c’est le résultat d’une longue campagne entamée après la volte-face de la commission des droits de l’homme de l’ONU en 2008 qui avait abandonné l’interpellation du Burkina ».
Selon ce reseau, « seules les auditions, en France, de témoins-clés voire d’acteurs de l’époque peuvent permettre de confronter certaines informations, et mettre à jour celles qui pourraient ne pas figurer dans les archives transmises à la justice ».
Il a par ailleurs « exigé que la Côte d’Ivoire procède sans tarder à l’extradition de Blaise Compaoré vers le Burkina Faso » et « demandé à la France, dont l’armée a exfiltré Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire en 2014, d’intervenir auprès du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour qu’il soit procédé à cette extradition ».