Drame de Yirgou : les Burkinabé ont marché contre la stigmatisation

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Repondant à l’appel du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés(CISC),ce sont des milliers de manifestants qui ont convergé à la Place de la révolution le 12 janvier 2019 pour rendre hommage aux victimes et exprimer leur désarroi par rapport aux évènements de Yirgou dans le Centre-nord.

 

Qu’ils soient hommes politiques, militants de droits de l’homme ou citoyens lambda, des milliers de manifestants venus de tous les horizons ont battu la macadam pour exprimer leur indignation par rapport aux évènements tragiques de Yirgou.Partie de la Place de la revolution,la marée humaine s’est d’abord dirigée vers la cathédrale avant de bifurquer sur l’avenue Houari Boumedienne puis sur l’avenue Kwamé N’krumah à partir de laquelle elle a rejoint le rond-point des Nations unies avant de regagner le point de départ.<<Cette marche offre une occasion pour se parler franchement pour un avenir radieux au Burkina Faso≫à laissé entendre le parrain du collectif,Hassane Barry qui s’est réjoui du fait≪que toutes les communautés se sont associées à la marche≫.

Délit de faciès

marche-massacre-yirgou-ouagadougouLes Burkinabé doivent s’unir en tant que fils et filles d’un même pays au délà de leur diversité culturelle et leurs divergences idéologiques a plaidé Daouda Diallo,président du Collectif:≪C’est la diverté d’une nation qui fait sa richesse≫ a t-il insisté.C’est pourquoi il y a lieu de condamner le délit de faciès dont certaines communautés sont l’objet y compris de la part des Forces de défense et de sécurité et qui est la cause du drame de Yirgou, analyse-t-il.Un drame dont le bilan n’a cessé de s’alourdir:≪Nous en sommes à 70 morts et attendons que le gouvernement actualise ses chiffres≫ relève-t-il.

Les membres du CISC déplorent par ailleurs ≪ la prise en charge défectueuse des 6000 déplacés dont certains à la charge de populations de Barsalogho puisqu’ayant été dépossédés de leurs biens.<<Les Kogleweogo détiennent toujours par devers eux, certains animaux de leurs victimes≫ regrette le président.

Un système judiciaire bloqué

Les associations membres du CISC déplorent ≪l’impunité≫ dont bénéficient les milices à travers des mandats d’arrêt retoqués par des officiers de police judiciaire.<<Toute chose qui est préjudiciable à la paix≫relève Ambroise Farama,l’avocat des victimes.Pour l’avocat, aucune communauté n’est “épargnée” de discriminations et l’Etat doit trouver des voies et moyens en vue d’y mettre fin≪seul gage d’une cohésion sociale durable≫.

Dans le but de venir en aide aux déplacés, des artistes réunis au sein d’un collectif ont prévu de faire un concert au centre national des arts, du spectacle et de l’audiocisuel.Une souscription a aussi été lancée et une autre marche de soutien est prévue le 19 janvier à Bobo-Dioulasso.

Soumana LOURA

 

 

 

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